1ère Partie

Le Codex Bezae

 De son implica… Sion

dans l’affaire de Rennes-le-Château (2ème partie)

Ou la Clef du Grand Manuscrit, PAX 681

 

Les nouveaux éléments révélés, dans l’évangile de Luc et du petit manuscrit, nous conduisent immanquablement vers le grand. W. Willker a est trop rapide dans sa conclusion sur ce grand parchemin. Nous l’avons déjà dis. La Vulgate n’est pas le seul texte biblique ayant servi pour le cryptage des deux parchemins. Contrairement à ce qu'il affirme, l'extrait de l'évangile de Jean XII, 1-11 du CODEX BEZAE est également le texte de référence ayant servi à son cryptage. En voici la PREUVE ULTIME. Puisque nous connaissions le chapitre et les versets de l’évangile de Jean à consulter, il suffisait simplement de vérifier les dires de W. Willker.

 

La preuve par PAX 681


Et là, ça devient explosif ! L’Evangile de Jean du CODEX BEZAE, que W. Willker avait écarté, devient la clef de voûte[1] de l'édifice car c’est précisément à la page 132, où est calligraphié l’évangile de Jean (XII, 1-11) en grec, contigu à la page  latine, qu’un superbe XAP, en haut de la marge gauche,  révèle un prodigieux PAX inversé. Plus bas sur la même page, il sera impossible d’éviter du regard un idéogramme quasiment similaire à la signature « Sion » fléchée à la fin du grand parchemin.

Idéogramme α ω
fol.132 grec du Codex Bezae
Idéogramme
- Signature SION -
Grand manuscrit
Fol.132 (grec) du Codex Bezae Cantabrigiensis, Ed. 1899

 

 

Plus de doute n’est permis: L’évangile de Luc (VI, 1-4) nous guide vers celui de Jean (XII, 1-11) tandis que  Jean (grec) propose XAP et Luc (latin) impose 186. Les effets miroirs sont permanents dans cette affaire : « tout ce qui est en haut est comme tout ce qui est en bas[2] ». Le texte du grand parchemin provient sans conteste du CODEX BEZAE puisque PAX 681 y est inscrit clairement sur les pages 132 et 186. Cela signifie indiscutablement que le crypteur avait un exemplaire complet du Codex Bezae Cantabrigiensis en sa possession. Il avait une édition avec une double pagination, ancienne et moderne, publiée entre 1864 et 1899. Sa pagination moderne, page 151, a en effet servi à désigner les 51 lettres de la 1ère ligne du grand manuscrit.
Nous ne rejetons pas pour autant la thèse selon laquelle H. Boudet ou B. Saunière auraient pu se servir du dictionnaire de Fulcran Vigouroux, curé de St Sulpice. Cet ouvrage regorge d'informations importantes, notamment au sujet de l'Arche d'Alliance. De plus, certains des collaborateurs de Vigouroux étaient également curés de St Sulpice, lieu mythique de l'affaire de Rennes.

Nous commençons à y voir plus clair maintenant. De Chérisey, ayant déjà été sorti par Jauclin[3], est parti « aux fraises ». A son tour, Antoine Bigou est définitivement mis hors jeu, tout au moins dans l’affaire des parchemins. Les cryptogrammes sont l’œuvre de H. Boudet et B. Saunière, les gardiens du Seuil. Boudet n’a-t-il pas codé une CLEF primaire à la page 11 de « la Vraie langue celtique, le cromlech de Rennes-les-Bains » et c’est à la page 186 qu’il rappelle quelques mots de l’Ecclésiaste à méditer. L'énigme entretenue dans cet ouvrage tend à être démontrée par l'analyse d'Adela et converge en direction de nos conclusions. 
A notre humble avis, Pierre Plantard et Philippe de Chérisey ont eu les authentiques documents des prêtres du Razès entre les mains, on ne sait pas vraiment comment. Le Marquis et son ami ne sont donc pas des faussaires. Ils sont, tout au plus, des opportunistes. Ce genre de manoeuvre est connue: une fois que le décodage du grand parchemin fut établi en 1978, ils leur a suffit d'annoncer que les documents qu'ils avaient mis sur le « marché » étaient faux pour noyer le poisson... Pendant ce temps là d'autres travaillaient (pour eux) dans l'ombre, tandis que les chercheurs tergiversaient sur la place de Rennes-le -Château. Le Prieuré de Sion, création contemporaine de P. Plantard, aura manipulé les masses-médias jusqu’au bout.

 

Notre raisonnement construit autour des manuscrits, grand et petit, prouve manifestement que le Codex Bezae Cantabrigiensis est une pièce à part entière de l’énigme de Rennes-le-Château. Sinon pourquoi coder et insérer l’anagramme de PAX 681 (XAP 186) dans le grand manuscrit et pourquoi imiter l'idéogramme fléché - α ω -? Nous avons pu suivre sa trace à partir du petit parchemin. Le passage PAX 681 du message crypté désigne obligatoirement le Codex Bezae (fol. 132 et 186) comme documentation majeure pour l’élaboration des parchemins. Les pages que nous venons de découvrir sont une mine d’informations époustouflantes à étudier de très près.

Codex Bezae fol.132 en grecCodex Bezae fol.186 en latin

 

Des chiffres et des lettres

 

Nous avons suivi une méthodologie élémentaire, mais efficace, pour comprendre le choix des deux pages 132 grecque et latine de l'évangile de Jean dans le Codex Bezae par l’auteur (ou les auteurs) du grand parchemin: la numérologie, une discipline correspondant parfaitement à la psychologie d’un spécialiste en cryptographie.

Tout d'abord vous avez sans doute remarqué que l'écart entre la 9ème  et la 21ème ligne de la page 186 est de 12, tandis que l’écart entre la 21ème et la 30 ligne est de 9. Ces chiffres sont tous des multiples de 3. Dans le Codex Bezae, l’Evangile de Jean est en 3ème position, en partant de la fin des Evangiles (inversion oblige), alors que dans nos éditions modernes du Nouveau Testament il est en 1er devant Marc.

Le chapitre XII commence à la page 132. La somme kabbalistique de 9, 21 et 30 est égale à 6, exactement comme la somme des pages 132 et 186. D’ailleurs à Jean XII, 1-11 tout commence 6 jours avant Pâques. Le trois 6 alignés affichent curieusement 666; un chiffre très concret et Révélateur… ou de Révélation. Il y a ici une symétrie dans les chiffres qui n’est pas anodine mais délibérément glissée dans le texte. Le 186 est le miroir du nombre d’or : 0,618 / 1,618.


Passons à la partie textuelle. Intéressons nous d’abord au grand parchemin. Il est écrit sur 22 lignes. La 1ère, composée de 51 caractères, est une confirmation supplémentaire que le Codex Bezae Cantabrigiensis de 1899 en est le support; une nouvelle pagination effectuée à la fin du XIXème siècle attribua le chiffre 151 à la page 132. La fourchette de datation des parchemins se réduit radicalement. Nos érudits curés les auraient donc créé à partir de 1899 et pas avant.

Nous avons fait une comparaison des deux textes, parchemin et Codex Bezae (Jean XII, 1-11). Le premier décodage, réalisé en 1978, révélait l’addition de nombreux caractères dans le grand manuscrit. Dans le premier jet du nouveau décodage ci-dessous, nous en avons compté pas moins de 405 (soulignés en rouge), dont une suite de 79 entre les lignes 13 et 15 :

 

- v c p s j q - o v y y  viti - d laviem iicae p t o h r b o - vero x t o l d  j l b e - t lkibramvnng tijnarat f q v e - p terva x s y r n  p eripi bestm - ftt ex i iodaere xa r mex g h - txt dx tis ty cuhm itiurus t c - h v x ü g pd a u d gte - gentes? Nufemhoec s deegaents tinebe - adcuim hio i te v ios c eca v - n potra e j sinep n x - g msea vn q pavpseresenhimsempgerha - bemtisnobltiscumfmeavietmnonses
mperhaubeiiscjogno - vilitero z mu extm ac s tlol c tx - a n p etantumm u p er - h k taou r p k h - v ssaceredot m et c tnatcrfictere - l v u q hx ahtontcxvgtdaetsnetcrcd i

 

Par contre, il manque au moins 224 caractères (encadrés en rouge) du Codex dans le grand parchemin formant une suite de mots plus ou moins incohérente:

 

E in bie qui b mortuis et eice autem fo i libram inguenti ihu usre et deodor sde a iincipi ere eum cu umestt ii tpauperibushocautem t propterpau escurate illi omiam him barula dismitte n ti ergo ur madeidaeis erun on mibi s p n a utihsde et occidan on m u iudaedaum l ibantetcre.

 

De nombreuses inversions et des mots opposés ont été parfois détectés (ex: mort/vie). Le décodage de ces séries de lettres et de mots reste à élucider. Nous nous employons énergiquement à déchiffrer ce véritable casse-tête… chinois. Le rapport de comparaison est de 405 (somme kabbalistique = 9) lettres d’origine inconnue ajoutées etde 224 (somme kabbalistique = 8) caractères du Codex manquants dans le grand manuscrit: la somme kabbalistique est de 17.

Il est assez aisé de faire ce relevé du texte latin jusqu'à la ligne 22 du Codex où il est question de la Sépulture du Christ. Comme si le chiffre de la ligne 22 du codex devait signaler les passerelles avec les 22 lignes du grand parchemin. Nous avons isolé ligne après ligne le texte du Codex (voir entre-crochets sur le parchemin). La procédure utilisée par Franck Marie[4] en 1978 pour le premier décryptage du grand manuscrit ne semble pas fonctionner cette fois.

Voici une traduction de l’évangile de Jean chapitre XII, verset 1 à 11, qui s’arrête à la ligne 30 du Codex[5], fol.132:

 

1 Jésus, Six jours avant la Pâque, arriva à Béthanie, où était Lazare, qu'il avait ressuscité des morts.

2 Là, on lui fit un souper; Marthe servait, et Lazare était un de ceux qui se trouvaient à table avec lui.

3  Marie, ayant pris une livre d'un parfum de nard pur de grand prix, oignit les pieds de Jésus, et elle lui essuya les pieds avec ses cheveux; et la maison fut remplie de l'odeur du parfum.

4  Un de ses disciples, Judas Iscariot, fils de Simon, celui qui devait le livrer, dit:

5  Pourquoi n'a-t-on pas vendu ce parfum trois cents deniers, pour les donner aux pauvres?

6  Il disait cela, non qu'il se mît en peine des pauvres, mais parce qu'il était voleur, et que, tenant la bourse, il prenait ce qu'on y mettait.

7  Mais Jésus dit: Laisse-la garder ce parfum pour le jour de ma sépulture.

8  Vous avez toujours les pauvres avec vous, mais vous ne m'avez pas toujours.

9  Une grande multitude de Juifs apprirent que Jésus était à Béthanie; et ils y vinrent, non pas seulement à cause de lui, mais aussi pour voir Lazare, qu'il avait ressuscité des morts.

10  Les principaux sacrificateurs délibérèrent de faire mourir aussi Lazare,

11  parce que beaucoup de Juifs se retiraient d'eux à cause de lui, et croyaient en Jésus.

 

L’évangile codifié du parchemin est écrit sur 20 lignes  plus les 2 lignes suivantes, inscrites également sur le bas relief de l’autel de l’église de Rennes-le-Château:

JESU.MEDELA. VULNERUM + SPES. UNA. POENITENTIUM.

PER. MAGDALENAE. LACRYMAS + PECCATA. NOSTRA. DILUAS.

Qui ce traduit par : « Jésus qui m'enlève ma peine, espoir du pécheur, par la grâce des larmes de Madeleine, enlève-nous nos péchés »

 

Plus loin les choses se compliquent; les 28 premières lettres de la ligne 13 (qui en comptent 51) du grand manuscrit correspondent à la ligne 22  du codex page 132. A partir de la 29ème lettre, la suite de 79 caractères s’enfilent jusqu’au 7ème de la ligne 15 du parchemin.

 

La porte du Temple

 

Venons en maintenant à l’analyse du texte de la page 132 du Codex, dont vous venez de lire la traduction. Nous avons, bien entendu, utilisé le procédé ayant fait ses preuves au cours de l’étude du petit parchemin et de la page 186.

Sur la version latine nous avons encore isolé les 2 lettres décalées sur la gauche :

Ligne 1 : E  - auquel nous ajouterons le R suivant (trop décalé pour ne pas être inutile)

Ligne 31 : P

Sur la version grecque nous avons relevé les 2 lettres dites « de début de paragraphe » par F. Vigouroux:

Ligne 1 : O

Ligne 31 : T

Sans oublier de rappeler les deux éléments dominants :       et    

La différence entre ces lignes grecques et latines est de 30 cette fois. Nouveau constat :

-         C’est à la ligne 30 de la page 132 que se termine l’évangile de Jean (XII, 1-11) crypté sur le grand parchemin.

-         C’est à la ligne 30 de la page 186 que nous avons relevé le E grec et le D latin de l’évangile de Luc.


Les 13 lettres des quatre pages réunies sont: REDAKE+AI (fol.186) et POTE+R (fol.132). Possédant déjà la CLEF Arcadienne, passe-partout lupinien, les lettres rassemblées nous ouvrent une
PORTE DE Temple signalé à la 22ème ligne de la page 186: « La porte d’un temple d’Arcadie » intemporel renfermant le tombeau du Christ et (ou ?) l’Arche de Dieu, dont il a été signalé l’existence toujours à la page 186, gardés par un daemon de gardien, SERPENT ROUGE KOPTE: l'AERED KOPTE (ou copte, nouvelle anagramme sans ajouter toutes les lettres secondaires), reptilien et chrétien d'Egypte! Un Serpent Rouge égyptien! Voilà qui apportera de l’eau au moulin de nombreux chercheurs : F. Marie, A. Douzet, P. Silvain ou le groupe d'IBJ entre autre.

L’enchaînement parfait de toutes ces nouvelles pièces à conviction est la preuve formelle que le CODEX BEZAE, écrit au Vème ou VIème siècle, a été crypté à cette même époque dans le seul but de préserver des secrets ancestraux. Il a traversé les siècles entouré d'une protection occulte. Théodore de Bèze était-il dans le secret? Est-ce lui qui a maquillé le Codex? Boudet et Saunière en connaissaient la teneur: Solis Sacerdotibus ! Ils ont encodé les deux manuscrits en utilisant ses textes afin d’en dissimuler la substance même. Les mystères introduits dans les Evangiles de Luc et de Jean font du CODEX BEZAE une pièce maîtresse dans les énigmes du Razès - et d’ailleurs - au même titre que les Bergers d’Arcadie de N. Poussin ou la Tentation de St Antoine de D. Teniers.
Nous avons franchis une étape essentielle nous montrant la voie à suivre et indiquant l’objet de notre quêste. Cependant le Codex Bezae n’a pas révélé tous ses secrets et ne changera pas le Monde du jour au lendemain. Nous ne sommes pas mécontent, malgré tout, de notre découverte : PAX 681, fol.132 et 186, faisant ainsi avancer la guimbarde Rheadesienne de quelques mètres supplémentaires. Le Codex Bezae est truffé de signes et d’idéogrammes, parmi lesquels d’autres XAP, sur de nombreux folios auxquelles il faut s’atteler. L’histoire ne fait que recommencer. C’est ce que  H. Boudet souligne à la page 186 de sa « Vraie langue celtique » :
« Qu’est-ce qui a été jadis ? Ce qui doit être fait à l’avenir. Qu’est-ce qui a été fait ? Ce qui doit se faire encore. Rien n’est nouveau sous le soleil, et nul ne peut dire : voilà un chose nouvelle ; car déjà elle a été dans les siècles avant nous », l’Ecclésiaste (v9.10)[6].


Pièces justificatives, bibliographie et notes


Documents du dossier

Lire le dossier complet en ligne:


- Le Codex Bezae, de son implica...Sion dans l'affaire de Rennes-le-Château, 1ère partie.
- Le Codex Bezae, de son implica...Sion dans l'affaire de Rennes-le-Château, 3ème partie.
- Le Codex Bezae à Lyon au IXe siècle
- Les vrais parchemins de B. Saunières et H. Boudet
- Les manuscrits hérétiques du Codex Bezae
- Les Sortes Sactorum du Codex Bezae et le Carré ROTAS
- PIECES JUSTIFICATIVES pour servir l'histoire des authentiques parchemins de B. Saunière et H. Boudet.
- Le Codex Bezae ou les secrets de Dieu oubliés
- La Clef de Sion du dernier Nautonier

Vos réactions sur les forums dédiés:
- Dans l'ArchéoBlog - FaceBook Le Codex Bezae et les parchemins de B. Saunière
Sur le forum Révélation d'Ulpian

Liens:
En savoir plus sur les parchemins et B. Saunière:
Rennes Discovery - Alan Scott.
Le Portail de Rennes-le-Chateau - Johan Netchacovitch
Le fabuleux trésor de l'Abbé Saunière - Stéphanie Buttegeg
Rennes-le-Château : La Révélation - Pierre Silvain

Téléchargement


Pour tout savoir sur le decryptage
du CODEX BEZAE.

Arcana Codex Livre II
© Thierry Garnier - 17 juillet 2005 - M2G éditions. Tous droits réservés, reproduction interdite.

Mise à jour: le 27.07.05 - Décryptage affiné.


Remerciement à Béa, Nia, Johan, la Société Perillos, le groupe d'IBJ et P. Silvain pour leur soutien et leur contribution.
.

 

 



[1] Luc 20,17 : La pierre qu'ont rejetée ceux qui bâtissaient est devenue la principale de l'angle.

[2] Cf. La table d’émeraude,Hermes Trimesgiste.

[4] RLC, études critiques, F.Marie, Ed. SRES, 1978

[5] La ligne 30 de la page 186 du codex correspond à lettre décalée D.

[6] Voir « Mémoires des deux Cités T1, Gaillon Historique,», Th. Garnier, M2G éditions, Janvier 2005.