La Renaissance en Normandie


1 - Gaillon, Premier foyer de la Renaissance
2 - Le plan du château
3 - Les notices détaillées
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Non! Il n'est pas vain ni prétentieux de dire que Gaillon fut, dès le début du XVIe siècle, le premier foyer du style Renaissance en France car c'est la vérité. Même si peu de gens le savent, et ne s'intéressent qu'aux châteaux du Val de Loire, nous pouvons le lire en toute lettre dans les grandes encyclopédies, comme par exemple ici dans Encarta 98 :
"Le paysage artistique français resta tout au long du siècle très lié au gothique flamboyant. Toutefois, le Val de Loire et la Normandie devinrent les premiers centres de diffusion du nouveau style.
Tailleurs de pierre au XVIème siècle

Le pavillon d'entrée du château de Gaillon, dans l'Eure, dont la construction s'acheva en 1510, constitue le premier exemple d'une architecture entièrement représentative du phénomène. Agrémenté de jardins à l'italienne et orné de sculptures provenant d'outre-monts, le bâtiment fut commandé par le cardinal Georges d'Amboise, archevêque de Rouen et vice-roi de Lombardie. Le roi François Ier construisit peu après ses premiers palais Renaissance : Blois, Chambord (dont le plan est parfois attribué à Léonard de Vinci) et Chenonceaux. Le grand escalier de Blois, achevé en 1524, démontre que les architectes avaient alors assimilé les principes théoriques de la Renaissance."
Mais qui pourrait reprocher à nos concitoyens cette méconnaissant du site? Depuis 1789, tout semble avoir été fait pour que Gaillon sombre dans l'oubli. Mis à part les quelques ouvrages publiés par des historiens régionaux, dans lesquels j'ai puisé pour éditer ces pages, rien n'a été réalisé à l'échelon national. Il ne suffisait pas de le détruire dans ses fondements, il fallait aussi le faire dans la mémoire collective.
Que reste t-il aujourdhui de cette splendeur passée? En vérité, pas grand chose. Pour le lecteur qui a l'envie de connaître, pour l'ami des arts et de l'Histoire avec un grand H, je vais tenter de restituer avec le plus grand soin, comme l'a fait Mr A. Deville dans son ouvrage de 1850, une image la plus fidèle possible de cette fille aînée de la Renaissance. Je me bornerai à décrire l'aspect architectural des bâtiments tels qu'ils apparaissaient au XVIe siècle. Suivez le guide !
Vue générale du Château de Gaillon

L'ensemble de l'édifice est orienté plein Sud, affectant la forme d'un pentagramme irrégulier. Dans les rares parties ayant survécu, le pavillon d'entrée fortement éprouvé pendant la Révolution a retrouvé un semblant de vitalité depuis 1976, grâce à nos impôts (*). Le pavillon d'Estouteville construit au milieu du XVe siècle constitue en majorité l'aile Ouest avec sa tour octogonale située dans la cour. Vers l'Orient une belle galerie dite "du Val" longe les bâtiments qui rejoignent au Nord la maison et le pavillon dit "Delorme" (du nom du maître maçon ayant construit l'ouvrage). Au sud de cette galerie, le Cardinal d'Amboise avait fait édifier deux chapelles superposées, l'une dite "Basse" et l'autre "Haute"; cette dernière a disparu entièrement. Pour accéder à la chapelle Haute il y avait un grand escalier dit "Grand Vis" (détruit). En passant par le déambulatoire de la chapelle Basse on accédait à la galerie du Val jouxtant "la Grand Maison" (aile Est).
Vue du château de Gaillon par Israel Sylvestre

La cour d'honneur cernée par "la galerie des cerfs" richement décorée (en cours de restauration) était séparée en deux par le portail de Gênes. Cette cour exposait en son centre une superbe fontaine en marbre à deux vasques(détruite). On en sortait par le pavillon Delorme (détruit) et entrait dans les jardins dit "d'en Haut" (détruits). A gauche, un ermitage ainsi qu'une chapelle (détruite) s'offraient à la vue et dans leur prolongement l'allée du Lydieu avec son pavillon d'été, "la maison Blanche", entourée d'eau (tout cela est détruit). En sortant à droite on distinguait une orangeraie (disparue) et tonnes ou tonnelles (détruite) bordant le flan Est du jardin. Quand J.N. Colbert entreprit les nouvelles constructions, il remania les jardins. Il fit poursuivre sur le flan Est la galerie du Val et fit construire un grand pavillon avec un étage dont la toiture a été restaurée récemment. Au pied du château, les jardins dit "de bas" au N/E furent embellis sous Colbert (projet en cours). Voilà une description du château dans ses grandes lignes. Maintenant il convient de détailler les différentes parties de cette bâtisse avec les égards qui sont dûs à une demeure cinq fois centenaire. De ses plus beaux atouts, il nous reste, pour notre part de rêve, les plans et esquisses de J.-Androuet du Cerceau ou Israël Sylvestre qui illustreront cette page.


Jardin d'en Haut et d'en Bas Galerie des cerfs, portail de Gênes et Grand-Vis Fontaine et cour d'honneur Salle du Jeu de Paume Pavillon Colbert, l'Esplanade et la Galerie basse Pavillon d'Estouteville Maison et pavillon Delorme La Grand-Maison, La galerie du val et La tour de la sirène Chapelle haute et basse pavillon d'entrée


Visite guidée:
Nos ancêtres nous ont légué un message. Suivez bien l'ordre de visite, ne sautez pas les étapes, cherchez la clef pour voyager en pays inconnu. L'Initiation commence parfois là où l'on s'y attend le moins.




Le Pavillon d'entréeCliquez pour consulter la notice
La tour et le pavillon d'EstoutevilleCliquez pour consulter la notice
La Grand Maison et la galerie du Val Cliquez pour consulter la notice
La galerie des cerfs: La Grand-vis et le Portail de GênesCliquez pour consulter la notice
La fontaine et la cour d'honneurCliquez pour consulter la notice
La maison et le pavillon dit "Delorme"Cliquez pour consulter la notice
La Chapelle Haute et Chapelle BasseCliquez pour consulter la notice
Les jardins du Chateau des origines jusqu'à Mansard et Le NotreCliquez pour consulter la notice
Le Pavillon ColbertCliquez pour consulter la notice
Le parc du Lydieu et la Maison BlancheCliquez pour consulter la notice

Documents du dossier

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Parc du Lydieu Château et Jardins



(*) rien de critique ou de péjoratif ici, simplement pour rappeler que l'Etat est garant des fonds publics, pour une fois utilisés comme il se doit.