Gens de la Lune Depuis plusieurs années les deux principaux parchemins
de Bérenger Saunière sont certifiés truqués. Oui mais ! Pas n’importe
comment et pas par n’importe qui. Le codage simpliste, en lettres surélevées,
introduit dans le petit parchemin, démontrerait la supercherie de Pierre
Plantard et de Philippe de Cherisey. D’ailleurs ce dernier prétendait en être
l’auteur, renvoyant Antoine Bigou et Bérenger Saunière à la cure de
Rennes-le-Château. En 1979, P. de Cherisey affirmait : « Les
parchemins ont été fabriqués par moi,
j’ai pris le texte en onciale à la Bibliothèque nationale sur l’œuvre de Dom Cabrol, l’Archéologie
Chrétienne »[1].
Or, ceci était un nouveau mensonge colporté à loisir
pour berner un public ensorcelé par l’histoire fantastique de B. Saunière.
Depuis la divulgation de W. Willker, les auteurs et porte-parole de Cherisey n’ont pas cru bon de vérifier ses allégations.
S’ils l’avaient fait, ils auraient pu voir que le dictionnaire de Dom Fernand
Cabrol[2] ne
contient aucune copie du Codex Bezae, comme nous le confirment deux lettres de
la Bibliothèque nationale de France du 22 mai 2006 ci-dessous. Parchemins élastiques Tout récemment, on a voulu nous faire avaler une
nouvelle version du canular de Cherisey en employant la version du Codex Bezae
publiée en 1895 par Fulcran Vigouroux comme substitut au dictionnaire de Dom
Cabrol. Une contrevérité remplace le précédent mensonge : de Cherisey n’a
jamais évoqué le Codex Bezae et encore moins le dictionnaire Vigouroux dans ses
divaga… Sions ! Il s’avère que les parchemins « authentiques »
fabriqués par Ph. de Cherisey
et dévoilés à la télévision le 3 avril 2006 sur la chaîne Planète[3], ne
sont en réalité que de vulgaires photocopies falsifiées et signées de la main
de Ph. de Cherisey. Nous pouvons voir sur une capture
d’écran (photo) la preuve de cette nouvelle imposture : « photocophie » écrit en
rouge (avec la faute). Aussi n’ayant pas reçu l’agrément demandé à Channel 4,
nous nous contenterons de transcrire les quelques mots griffonnés en rouge par
de Cherisey sur un coin de page : - Photocophie - Voici « l’original » de P. de Che- risey, « faux document » dont Gérard de Sède a donné la reproduction dans l’or de Rennes La mauvaise foi est un don inné chez certains
journalistes. A croire qu’ils sont payés pour cela. Se prennent-ils pour les
nouveaux gardiens du seuil ? Sont-ils aux ordres de ces
pseudos ordres para-militaires néo-templiers naviguant dans les eaux
sulfureuses souterraines entre la Blanque et la Salz, jusqu’aux terres
rougeoyantes de Redhae? Menace et vindicte acerbe sont le tribut de quiconque
ose s’aventurer sur leurs plates-bandes humides... J’en ai fait l’expérience
dès la publication de la première étude sérieuse consacrée au CODEX BEZAE en
juillet 2005. Etant normand d’origine, qu’ils sachent, que même s’il pleut,
j’ai toujours un parapluie sous la main.... Bienvenue au pays des
merveilles.... Alice ! Parchemins égarés Etant
donné qu’il est prouvé maintenant que les parchemins ont pour texte d’origine
le Codex Bezae, on ne peut pas dire que les parchemins n’ont jamais existé. Ils
datent de l’époque de Saunière. La seule chose mensongère dans cette histoire ce
sont les affabulations de Cherisey s’attribuant le mérite de leur conception
avec le dictionnaire d’archéologie chrétienne de Dom Cabrol. On
laissera tout de même à son actif le codage « Rex Mundi » qui
est le seul vrai tripatouillage dans le grand parchemin trafiqué. Le plus beau,
et peut être le plus désolant, dans tout cela c’est que beaucoup jacassent
autour de la paperasse chérisienne et que peu
travaillent sur les vrais documents. Les plus anciens se trouvent soudainement
atteint d’un autisme des plus aigu, ignorent les principales pièces à
conviction et persistent à croire à la légende des faux parchemins de Cherisey en s’imprégnant de la méthode Coué. ![]() Que
ça leur plaise ou non, il va bien falloir qu’un jour ils se fassent une raison :
Bergère pas de tentation etc… est un vrai message issu du grand parchemin.
Il en existe un second et je l’ai retrouvé. Le premier nous guide vers
plusieurs éléments matériels probants connus : Les œuvres de N. Poussin et
de D. Teniers, une CLEF, les œuvres de Delacroix, le Codex Bezae (PAX 681) et
enfin vers un autre ouvrage définissant les vraies pommes bleues, ou
plutôt par quel moyen les trouver… Quant à ce dernier ouvrage ─ déterminant
qui sont les auteurs des parchemins : Boudet et Saunière ─ nous y
reviendrons. Henri Boudet avait les moyens d’obtenir des informations sur le Codex Bezae
et avait tout le matériel de codage à disposition à Paris, puisqu’il était
membre de la Société linguistique de Paris depuis le 20 novembre 1897 (ci-contre) On
retrouve de nombreux contacts (pour des messes) dans les correspondances de l’abbé
Saunière entre lui et une famille de Paris; un nom de famille que l'on retrouve
chez un proche de Boudet à la Société de linguistique (SLP) : Louis DUVAU.
Ce fut son parrain pour y entrer. J’explique ceci et bien d’autres pièces du
dossier, telles que « Pierres Gravées du Languedoc », qui sont
décortiquées dans mon dernier ouvrage « Arcana Codex Livre II ». Je
ne parlerai pas encore du second décryptage, ce n’est pas encore le moment. Je
n’en vois surtout pas l’utilité dans l’immédiat. Le vrai problème est de savoir
comment Cherisey et Plantard ont obtenu les documents de Saunière (ou de Boudet)
qu'ils ont par la suite falsifiés pour le compte du Prieuré de Sion et que
Cherisey par esprit de vendetta a
présenté comme les faux/vrais parchemins fabriqués de sa main à la fin des
années 70. C’est toute une série de mensonges détruite par la révélation du Codex
Bezae. Bérenger
Saunière ne s’est jamais rendu à Paris pour faire décrypter ses parchemins. Le
jeune séminariste Emile Hoffet n’a pu faire ce décodage, c’était inutile
puisque les auteurs en étaient les curés des deux Rennes. En toute logique, les
parchemins ne pouvaient pas être conservés dans la bibliothèque d’E. Hoffet. Toutes
les archives de Béranger Saunière ne sont pas restées entre les mains de Marie Denarnaud
après la mort de l’abbé en 1917. Il semble que le Dr Paul Courrent, médecin et
ami de Saunière, ait obtenu (ou eut en garde) les précieux parchemins codés. P.
Courrent était également le médecin traitant de l’abbé Boudet. Il a été
démontré que les archives du Dr Courrent avaient été détournées par P. Plantard
en 1952 après son décès[4]. Il y
a fort à parier que les vrais parchemins, objets de toute les convoitises,
depuis un demi siècle soient entre les mains du Prieuré de Sion (asbl loi 1901 de 1956), s’ils n’ont pas
été tout simplement détruits. ![]() La
confrontation entre les diverses pièces du dossier confirme l'authenticité des
parchemins et leur création au début du xxe
siècle. Certes, nous n'aurons jamais les vrais
parchemins en main ou sous les yeux et quand bien même, cela ne fera
jamais office de preuve pour tous les
contradicteurs... Il y a aura toujours un doute. Je
pense donc qu'il faut s'en tenir à tous les éléments de preuves en présence :
Les carnets de correspondances (qu'il faut scruter soigneusement), les
fac-similés des parchemins (même trafiqués la base est vraie), le Codex Bezae
(XAP, mais aussi le feuillet 186 etc...), les connaissances parisiennes de
Boudet (à la SLP), les messages codés Bergères pas de Tentation etc.., la
gravure de la CLEF lupinienne Gaillonnaise, le
document Stüblein que j'ai passé au crible dans mon
bouquin, Arcana Codex Livre II, en expliquant bien que c'était un faux
de l'époque de Saunière et falsifié à nouveau par l'équipe du Prieuré du Sion,
les croquis de la dalle et de la stèle de la marquise d'Hautpoul
qui sont aussi des faux. Quoique la dalle ait pu exister, mais pas dans le
cimetière de RLC! Une
fois toutes ces pièces mises bout à bout, il ne reste qu'une seule possibilité :
Boudet et Saunière sont à l'origine de tous les documents connus, mais tous ces
documents tombés entre les mains du Prieuré de Sion en 1952 ont été falsifiés
pour leur cause politico-religieuse. Heureusement,
l’aventure ne s'arrête pas là, car il existe non seulement un second codage
(non diffusé) dans le grand parchemin[5] mais
j'ai obtenu encore un autre document de 1899 confirmant la véracité et le sens
du premier message. Dans mon livre, je ne faisais qu'en parler, aujourd'hui je
l'ai entre les mains... il s’agit d’un ouvrage titré « La LANGUE BLEUE,
langage international pratique »[6] de Léon Bollack, membre lui aussi de
la SLP. Nous sommes à l’aube du Réveil d'Adam... et ce livre Boudet
pouvait l'obtenir comme il le voulait à la SLP. Je reste toutefois ouvert sur
la manière dont Boudet aurait pu obtenir le Codex Bezae. Ses vecteurs étaient
multiples à Paris mais aussi par la bibliothèque du Vatican.
- Remerciements particuliers à A.M Lecordier, à HAWAH et à W. Quenoy. [1] Histoire du
trésor de RLC, P. Jarnac, éd. Bélisane, 1998, p.268. [2] Dictionnaire
d’archéologie chrétienne et de liturgie, 1924 [3] Emission
produite par la chaîne TV britannique Channel 4, à qui nous avons envoyé une
demande nous autorisant à diffuser quelques images. [4] LE ROI
DAGOBERT, Histoire d’une famille et d’une chanson, R.R Dagodert, éd. Cercle du
Général Dagobert, 1998. [5] Autre que le minuscule codage "rex mundi"
de facture chérisienne. [6]La Langue Bleue, langage international pratique, L. Bollack, éd de la Langue Bleue, 1899.. |