* EDITO *
Sans conteste, l’année 2008 fut une année aussi
riche en découvertes que le furent les années précédentes. Certes, nos
trouvailles se limitent encore à quelques documents entre Normandie et
Languedoc. Mais quels documents !
Depuis 2005, en poursuivant la piste du Codex
Bezae, retrouvée par l’universitaire allemand W. Wilker,
piste qu’il avait lui-même écartée, de l’affaire de Rennes-le-Château, une
vague ininterrompue d’informations est venue grossir le flot d’un bouillon de
culture au sens noble du terme.
Loin de nous l’idée saugrenue de dire : « Nous
avons résolu les énigmes de Gisors et Rennes-le-Château ». Quel
monstre de prétention et de vanité faudrait-il être pour affirmer une chose
pareille ?
Nos recherches et découvertes n’ont rien de commun
avec un pseudo rituel mortuaire pratiqué par B. Saunière, et encore moins avec
un prétendu artefact antique caché dans Saint-Sulpice. Aucun de nos documents
authentiques, récemment découverts, n’atteste de cela. Il n’y a même pas l’once
d’un début de piste.
Nous ne sommes pas de ceux qui font feu de tout
bois. Ainsi voit-on certaines de nos méprises relancées sur Internet, sans être
corrigées, dans une histoire de baguette magique digne d’un Harry Potter. Nous
n’y accordons absolument aucun crédit.
Toutefois, l’église Saint-Sulpice garde une
partie du mystère puisqu’elle est associée sous bien des aspects à l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés,
tombeau des premiers rois de France.
Les documents relatifs à notre étude sont là,
bien palpables. A GISORS nous avons déniché :
- Un livre d’heures détenant l’épitaphe clef de
la chapelle Saint-Clair de Saint-Gervais
Saint-Protais. (Mercure de Gaillon n°1)
- L’extrait du testament d’un bienfaiteur de
l’église, datant la fondation de la chapelle Sainte-Catherine et écartant la
confusion faite avec la crypte du même nom. (Mercure de Gaillon n°1)
- La lignée des seigneurs de Gisors restituée
avec, entre autres, un document de première main le manuscrit de l’abbé Deniau.
Les liens unissant la famille de Gisors et les Templiers à l’ancienne capitale
du Vexin s’en trouvent éclaircis. (Mercure de Gaillon n°2)
- Les vers inédits et limpides du manuscrit d’Antoine
d’Orival sans commune mesure avec ceux déjà connus.
Ils nous ont livré le secret du « coffre d’OR »
enceint dans la muraille de l’église. (Mercure de Gaillon n°3)
- Une information sur Henri II, roi d’Angleterre
qui se fit Templier. Ainsi l’influence de l’Ordre ne put jamais disparaître de
Gisors (Mercure de Gaillon n°4).
- La lignée des Saint-Clair
faisant la différence entre les deux branches : celle de Basse- Normandie
partie en Ecosse et celle de Haute-Normandie restée à Saint-Clair-sur-Epte.
(Mercure de Gaillon n°3).
A GAILLON, nous avons :
- Epluché la bibliothèque de la Chartreuse et du
château. (Mercure de Gaillon n°1 et
suite dans le N°5)
- Ouvert la porte du corridor étrange entre
Normandie et Languedoc avec la clef Arcadienne du Lydieu (Mercure de Gaillon
n°3).
- Retrouvé la filiation entre les familles de
Madrie et les comtes du Razès. (Mercure de Gaillon n°1)
Et les recherches d’Anne-Marie Lecordier autour des artisans bâtisseurs de Gaillon n’ont
pas été vaines. Nous connaissons un peu mieux ces maçons et autres artistes
venus œuvrer au château.
S’ajoute à cela, dès aujourd’hui, un manuscrit
curieux retrouvé à la BnF provenant de la bibliothèque de Georges d’Amboise à
Gaillon : De Notuli Radensis,
qui se traduit littéralement par « Des remarques sur le Razès », rien
de moins. Histoire à suivre pour tous les passionnés de l’énigme de
Rennes-le-Château dans notre n°5.
A RLC-RLB, outre les dossiers Lobineau (Mercure de Gaillon n°2), le Codex Bezae (Mercure
de Gaillon n°3) et les Réponses des Oracles Sacrés, le Bréviaire Romain nous a
donné le fin mot du texte gravé sur le bas-relief de l’église et reproduit dans
le grand parchemin (Mercure de Gaillon n°4).
Les lignées des familles de Blanchefort et de
Blanquefort furent rectifiées (Mercure de Gaillon n°2), complétant notre
publication sur la toile. De même, nous en savons un peu plus sur les secrets
de famille de Nicolas Poussin, un des maîtres des clefs (Mercure de Gaillon
n°4).
Je tenais aussi à remercier tous les auteurs qui
nous ont fait voyager à travers cette France mystérieuse que nous aimons tant
et au cœur des sociétés secrètes : dans le Rouergue et à Orval avec Maurice Monnot, à
Stenay avec Johann Netchacovitch, Isaac Ben Jacob,
Daphné, à Rochemaure et autres hauts lieux du carré magique avec Marc Lebeau.
Vous avez pu retrouver tout cela soit sur notre
site Internet ou dans notre magazine tout au long de cette année.
Et l’aventure continue cette année. Dans le N°5,
Catherine Pierdat nous guide sur les traces de Marie-Madeleine en France.
Johannes analyse les récentes découvertes faites sur le fameux tombeau de Talpiot. Elen Trevezent
nous fait visiter Bourges, ville de tous les mystères. Marc Lebeau poursuit son
périple du carré Sator.
Nous avons parfaitement conscience que
distribuer ce type de magazine dans le grand public est une gageure. Nous avons
pris le risque de le faire sans publicité en 2008 tout en sachant pertinemment
qu’une fraction de lecteurs avertis serait touchée. A vaincre sans péril on
triomphe sans gloire, nous dit le vieil adage.
Mais nul n’est obligé de rester dans
l’ignorance. La Connaissance est à la portée de tous quand on veut s’en donner
les moyens.
Le Mercure de Gaillon est relativement bien connu
aujourd’hui. Toutefois, la difficulté que nous rencontrons pour nous faire
distribuer dans tout le pays, les coûts exorbitants de commission pris par
certains diffuseurs nous obligent à revoir nos prix à la hausse au numéro.
L’abonnement restera au même tarif en 2009.
Ceci dit, rien ne garantit la pérennité du
Mercure de Gaillon dans sa formule magazine actuelle, sans publicité. Nous savons de plus qu’on voudrait bien nous
voir disparaître, car nous dérangeons semble t’il. Les coups bas ne manquent
pas. Hélas, tous les oiseaux de mauvais augure sont condamnés à se brûler les
ailes aux feux des projecteurs et à picorer dans la basse-cour en compagnie des
veaux, vaches, cochons et autres couvées.
Le Mercure de Gaillon continuera de paraître
sous n’importe quel format. Une nouvelle stratégie est en marche.
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