Ceux qui savent, d’Initiateurs à Initiés

Les Initiateurs (part.I)





Part.II - Ceux qui savent, d’Initiateurs à Initiés : Les Initiés

 

 

Depuis des décennies une traque incessante s’est organisée autour de Rennes-le-Château, petit village audois glorieux de ses 1500 ans d’histoire, chargé d’un mystère insoluble. Ce n’est pas une « chasse au trésor » ordinaire ! L'énigme de Rennes-le-Château se présente à nous comme une citadelle assiégée par une multitude de théories intéressantes, plus ou moins étayées ou parfois franchement délirantes.

 

À l’approche de la vérité

 

Comprendre ce qui a motivé les initiateurs du Prieuré de Sion est d'une complicité extrême. Surtout quand ses mêmes initiateurs ont tout fait pour complexifier la situation. Le chemin menant à Rennes-le-Château est semé d'embûches et aucun de « ceux qui savent » ou prétendent savoir ne semble vouloir débroussailler la voie.

À ce jour personne n'a réussi à percer la poche de résistance cernant ce mystère.  Le Mercure de Gaillon participe à cet assaut en toute transparence. Nombre de chercheurs se perdent en conjectures. Moi-même peut-être, ai-je été manipulé à mon insu. Malgré une vigilance accrue, nous ne sommes à l’abri de rien.

Le piratage et le sabotage de mes bases de données en septembre 2024 m’ont donné à réfléchir. Cette attaque vicieuse a laissé des traces. Elle laisse entendre que la piste suivie par Le Mercure de Gaillon n’est pas aussi mauvaise qu’on pourrait l’imaginer. Malgré une certaine censure, actée depuis le début de l’année 2024, mon hypothèse parcourt son petit bonhomme de chemin et a activé quelques aigreurs au cœur de « l’establishment » RLCéen. Une cohorte d’individus, tout aussi méprisants que malveillants, a voulu détruire plus de 25 ans de recherches et de publications. Ils n’y sont pas parvenus et n’y parviendront jamais.

Maintenant, il faut non seulement combattre la faction en poste sur les remparts, mais aussi la bande noire pillant les ressources et censurant toute dissidence. Si nous en restions là, nous pourrions croire que Rennes-le-Château est une forteresse imprenable. Ce n’est en aucun cas mon état d’esprit. Malgré cette poche de résistance feignant l’ignorance, il est plus probable que certaines publications récentes aient grippé l’entreprise d’enfumage amorcée dans les années 50. À cette fin, le Prieuré de Sion joua un rôle de paravent primordial, aidé en cela par quelques Initiés de haut vol dont j’ai déjà évoqué les noms ailleurs dès 2009. J’y reviendrai plus tard[1].

La fondation du Prieuré de Sion en 1956 n’a rien d’un canular. Non ! ce n’est pas une farce comme on tente toujours de nous le faire croire. Bien au contraire, c’est beaucoup plus subtil.  Le Prieuré a été forgé de toute pièce comme une opération de couverture permettant à une autre organisation totalement occulte, et par définition restant totalement secrète d’évoluer à l’abri de toutes investigations… jusqu’à maintenant ! De ce côté, ce fut un demi-échec, car selon ma propre enquête cette organisation est basée en Espagne à Barcelone. Les dénégations des fondateurs du Prieuré de Sion sur leur propre création à la fin des années 1980 n’ont fait que confirmer ce qui n’était alors qu’une supposition. Rien ne peut rester caché à tout jamais et les murailles de la forteresse ont commencé à se fissurer. Comme le révèle un vieil adage bouddhiste : « Trois choses ne peuvent pas être cachées bien longtemps : le soleil, la lune et la vérité ».

 

Les murs porteurs

 

Il aura fallu du temps, mais nous pouvons l’affirmer : les premières brèches se sont ouvertes quand les sources des parchemins codés de B. Saunière ont été révélées. Le Codex Bezae a juste eu l’effet d’une bombe en 2004. Le décryptage de certains passages que j’ai produit dès 2004 est sans appel : le manuscrit retrouvé à Lyon par Th. de Bèze en 1562 est non seulement le support des deux parchemins codés de B. Saunière, mais il révèle également de nombreuses pages recélant des informations cryptées. Je n’ai pas encore publié ces nouveaux travaux, et pour cause. À en juger par les réactions hystériques suscitées après la diffusion de mon étude sur la signature cachée de B. Saunière que j’ai découvert dans le petit parchemin, il n’est absolument pas dans mes intentions de publier quoi que ce soit de nouveau sur le décryptage du Codex Bezae. J’en détiens la clef et je la tiens bien ! Pour paraphraser B.S.

Par contre, j’ai bien l’intention de poursuivre le démantèlement de la mascarade tournant autour des pseudos déclarations de Ph. de Cherisey et ses prétentions d’auteurs de ces deux documents codés en 1961. Prétentions qu’il réitèrera à de nombreuses reprises dans plusieurs de ses œuvres rédigées sous divers pseudonymes, Jean Delaude entre autres. Il le répètera tant de fois que cela en devient comique. Acteur de son état, tout bien considéré, le marquis détenait un atout avec le comique de répétition. Et quand vous aurez lu ce qui va suivre, il y aura vraiment de quoi être plié en quatre … de chiffre, cela va de soi. Seulement pour ceux qui savent !

Afin de donner du crédit à sa farce, Ph. de Cherisey prétend avoir fait un dépôt en bonne et due forme chez maitre B. Boccon-Gibod[2], avoué à Paris,  en 1962. Pour la compléter, nous pourrons lire la réponse[3] faite par le juriste à Ph. De Cherisey dans une lettre en date du 8 octobre 1967, année de sortie du livre « L’Or de Rennes ». Or si des documents, quels qu’ils soient[4], ont pu être enregistrés de manière officielle en 1962, maître Boccon-Gibod ne peut en aucun cas avoir répondu à la date susmentionnée puisque ledit avoué était décédé depuis 3 ans. Bertrand Boccon-Gibod est en effet décédé 27 avril 1964. Il fut inhumé au cimetière Montparnasse puis exhumé en 1965 pour un transfert. Tout ce que je dis ici est la stricte vérité. Voici les actes qui le prouvent.


Lettre de B Boccon Gibod
à Ph. De Cherisey (1967)
Extrait du registre des exhumations (1965)

La prétendue lettre reçue par le Marquis en 1967 est donc encore un faux document. De plus, notre faussaire autoproclamé n’a jamais produit le moindre récépissé ou preuve de dépôt signé Boccon-Gibod. Les incohérences dans ses déclarations sont légion . Cela n’empêche pas certains individus de surfer en boucle sur sa version truquée.

De pseudos chercheurs patentés ont bien essayé de dénigrer les découvertes issues de mon décryptage partiel. Leur démonstration au grand galop, compilant en tous sens toutes sortes de manuscrits bibliques n’ayant aucun rapport avec les parchemins codés de B. Saunière, est consternante et termine sa course dans le caniveau de l’histoire puisque hors sujet : des sophismes à l’état pur. On est au-delà du brainstorming, c’est de la fusion nucléaire cérébrale de très haut niveau. C’est comme si j’avais tenté d’expliquer la finalité du Codex Bezae en « décryptant » le catalogue de la Redoute. La belle affaire à pas chère ! Et tandis que ces beaux esprits irradiés s’échauffent, d’autres pillent mes travaux sans vergogne pour alimenter leur propre délire. On n’est pas sorti du sable… ou des Terres Rouges, c’est selon !

La fumée et les invectives commençaient enfin à se dissiper quand la contre-attaque survint en 2009. Les chefs de cette faction résistante avaient perdu les « rênes » de l’affaire. Déjà mis à mal dans les années 90 par diverses barbourzeries[5] ultras médiatisées, ils ne pouvaient plus tirer les ficelles de leurs marionnettes. Il leur fallait réagir rapidement. Les tractations entre les membres de cette faction inconnue ont dû être âpres et vigoureuses pour décider de ce qui pouvait être dévoilé sans pour autant révéler leur existence et le fin mot de l’histoire. Fin mot de l’histoire qu’ils ne connaissent pas plus que le commun des mortels, rappelons-le !

Et la décision devant faire rebondir l’affaire en leur faveur fut prise. Ayant en leur possession des documents de la famille d’Hautpoul, récupérés par un vecteur suspect (un notaire mandaté ou autre) dans les archives des curés Saunière et Boudet, une série de trois ventes aux enchères eurent lieu entre 2009 et 2010 chez Drouot à Paris. Là encore, le choix du mode de diffusion des informations par enchères interposées n’est pas le fruit du hasard. La faction ne pouvait plus passer par son Prieuré de Sion préféré dont la couverture était grillée. Les journalistes habituels en mal d’inspirations ne pouvaient pas plus être sollicités. Toutes ces vieilles ficelles de marionnettistes étaient usées.

Sachant pertinemment que ces ventes ne passeraient pas inaperçues parmi les assiégeants, la faction espérait bien se refaire une nouvelle virginité en vendant des documents dont la médiatisation leur serait des plus bénéfiques. Du moins, espéraient-ils récolter une masse d’informations leur faisant cruellement défaut depuis des années. Qu’y a-t-il de plus stimulant qu’une poignée de documents intrinsèquement liés à l’affaire Saunière « innocemment » jetée en pâture dans le vivier des chercheurs de Rennes-le-Château trépignant au pied des remparts.

Et cela n’a pas manqué. La frénésie gagna rapidement les réseaux. Votre serviteur, comme d’autres chercheurs candides, a sauté sur cette manne. L’aboutissement de mon enquête a donné suite à plusieurs publications en relation avec le >Domaine de la Fontaine Salée. Les promoteurs de cette vente s’attendaient-ils à autant d’informations publiées en cascade ? Toujours est-il que quelque temps plus tard un nouveau scénario émergeait. Une tambouille des plus « Salée » mitonnait à feu doux dans les fours à verre du domaine. Et ce brave Jean de Rignies, paix à son âme, propriétaire du Domaine de la Salz, de devenir par un coup de baguette magique et une trame bancale, un membre éminent du Prieuré de Sion envoyé en mission spéciale post mortem par Pierre Plantard pour protéger « le trésor » caché dans le Domaine de la Fontaine Salée, saupoudrée d’une histoire de « nazis sanguinaires » (pléonasme, le nazi est toujours sanguinaire !) pour pimenter la sauce. Dan Brown n’aurait pas fait mieux. Quoi que !

 

Les maîtres des archives

 

En 1992, le Prieuré de Sion publia un nouveau document ayant pour tire le Cercle. Par cette parution, le Prieuré voulait rectifier les erreurs du passé, des faux documents, des généalogies truquées, de sa fondation tronquée, etc. Or, en guise de rectification nous aurons eu le droit à une compilation d’extraits de la revue de P. Plantard « Vaincre » remaniée et publiée en 1989/90. Une resucée de textes extraite des prétendues « Archives du Prieuré de Sion ». P. Plantard n'a fait que pérenniser sa ligne éditoriale primitive. Mélange de vraies et de fausses informations, les exemples de >manipulations sont multiples dans cette publication.

Dans un précédent article, j'avais pointé du doigt la filiation nouvelle du Prieuré de Sion publiée dans ces ouvrages (Vaincre et Le Cercle). P. Plantard y rétablissait une succession de Grands-Maitres fondant le Prieuré de Sion à Rennes-le-Château en 1681. Cette filiation faisait ressortir un certain nombre de seigneurs locaux. Étonnamment, c'est en sortant de l’oubli un article d’Edmond LAMOUZEL que j'ai pu rattacher quelques maillons de cette histoire. En recoupant divers éléments découverts dans les deux publications, il m'est apparu comme une évidence : l'Ordre de chevalerie sur lequel le Prieuré de Sion s'était appuyé pour bâtir sa légende n'était autre que l'Ordre de Chevalerie de Sainte Marie (Madeleine) en Languedoc[6]. Le manuscrit mettait en exergue les noms de grandes Maisons du Languedoc connues de l'affaire notamment les familles de Lévis (Henri), d’Hautpoul (orthographié Autpoul dans le compte-rendu d’E. Lamouzele) et accessoirement les familles de Montesquieu et de Bugarach mentionnées également dans les archives provenant d’un coffre d’Hautpoul vendues en 2009.


Extrait de l'étude d'Ed. Lamouzel en 1904Extrait de "Le Cercle" par P. Plantard en 1992

Sans avoir la connaissance des écrits retrouvés par E. Lamouzele, les fondateurs Prieuré de Sion de 1956 ont forgé leur histoire en y amalgamant une partie des archives d'Hautpoul fragmentaires en leur possession et en y ajoutant un nombre de faits historiques relatifs à d'autres ordres religieux ou occultes parfaitement documentés[7].

Comment le Prieuré de Sion s'est-il donc retrouvé en possession des archives de la famille d'Hautpoul ? Une tentative d’explication qui nous est rapportée dans Vaincre, rééditée dans le Cercle, nous laisse circonspects. Un certain Jean Delaude, supposé filleul de B. Saunière, aurait récupéré ces documents dans les caves du château du village après le décès de l'abbé le 22 janvier 1917. Devenu membre de l'Ordre apocryphe, il leur aurait fait don de ses archives. Or si le dénommé J. Delaude (Nice 1891- Paris 1980), fils de Baptiste Delaude et Charlotte Badella, a bien existé, ses attaches avec l'abbé Saunière sont plus que douteuses. Les quelques renseignements disponibles sur son acte décès en date du 10 juillet 1980 tordent le bras des mythologues « prieusques ». Cet acte renvoyant automatiquement aux parents de J. Delaude, on constate que les allégations faites sur sa mère Charlotte Badella, prétendue collègue de travail de Marie Denarnaud à la chapellerie d’Esperaza, sont fausses. Il suffira ensuite de se reporter à l’acte de son mariage avec B. Delaude à Nice (que je produis ci-dessous) le 25 mai 1891 pour confirmer sa naissance en Italie en 1870 et sa domiciliation à Nice en 1891. Nice où elle exerçait la profession de cuisinière et qu’elle n’a jamais quitté. En 1921, résidant toujours à Nice, la famille Delaude (Baptiste - Charlotte et leurs neufs enfants) reçoit la médaille d’argent de la Famille Française en témoignage de reconnaissance nationale[8]

Fausse biographie de J. Delaude et de ses parents (Extrait de Le Cercle)
Extrait de l'acte de décès de j. Delaude (1980)Extrait du J. O de 1921
Acte de mariage B. Delaude / C. Badella (1891)

Le vrai et le faux se mêlent allègrement pour brouiller les pistes. Tout est bon pour cacher ce que nous savons aujourd'hui : des membres d'Alpha-Galates/ Prieuré de Sion ont tout simplement capté les archives de B. Saunière, H. Boudet qui avaient été conservé par le Dr Paul Courrent après son décès en 1952. C’était la position de feu Réné-Roger Dagobert (je cite toujours mes sources) :

«… Pas un mot bien sûr sur les autres mines, par exemple celles qu'exploitaient Dubosq sur les terres du marquis de Fleury qui avait émigré et que depuis 1956 un certain Pierre Plantard dit de Saint Clair exploite indûment après s’être approprié des archives du général Dagobert en dépôt depuis 1939 chez le docteur Courrent à Embres et Castelmaure jusqu’en 1952 date de sa mort »[9]. Archives du général Dagobert parmi celles de Boudet et Saunière, disait-il.

Mais pourquoi faire intervenir ce J. Delaude ? A-t-il réellement fait partie des premiers membres de l'Ordre d’Alpha-Galates en 1934 ou du Prieuré de Sion en 1956 racontant l'histoire telle qu'il aurait voulu qu'elle soit ?  Un mythomane parmi d'autres ? Ou était-ce une opportunité pour le Prieuré de Sion : un nom d’une famille d’origine italienne qui fleure bon le sud-ouest de la France et un état civil parfait pour une numérologie idéale... mission 1891 ? Un état civil pourtant erroné puisque J. Delaude est né le 20 octobre 1891 comme l’indique son bulletin de naissance et non le 19 tel qu’il est fait mention dans son acte de décès. Si J. Delaude avait fait vraiment partie du Prieuré de Sion pourquoi ce dernier n’utilise-t-il pas la bonne date de naissance en se faisant connaître du Prieuré de Sion ? Un mensonge de plus ? On connaît la propension du Prieuré pour jouer sur les mots et les chiffres.

La raison de l’implication de ce personnage est beaucoup plus triviale.  Ph. de Cherisey prendra pour pseudonyme Jean Delaude pour rédiger son tissu de mensonges[10] dans lequel il règlera quelques comptes[11] en 1977 : « le Cercle d’Ulysse ». Un pseudo choisi peut-être par esprit géographique dès cette époque pour faire vivre un personnage fictif, mais définitivement validé en 1989 dans la revue « Vaincre » mettant en avant un individu ayant existé, affublé d’une fausse biographie. Une sorte d’usurpation d’identité dont les informations d’état civil (acte de décès) proviennent tout simplement des services de la maire de Paris du 12e arrondissement. La date de naissance erronée dans l’acte de décès en fait foi. C’est une ultime tentative du duo Plantard/Cherisey pour faire reconnaitre comme authentique « Le Cercle d’Ulysse » et faire croire que les parchemins codés sont des faux de leur cru, entre autres.

La légende des Archives du Prieuré de Sion ne s’arrête pas là. P. Plantard publia dans Le Cercle une multitude de documents provenant de ces « illustres » archives. Sa revue Vaincre ne manque pas de sel non plus. La plupart de ces documents sont complètement faux ou truqués. Ce n’était pas son premier coup d’essai. L’extravagance peut aller très loin parfois dans le domaine de la mystification. Dans le n°1 de « Vaincre » de 1989, compilé dans un double numéro d’avril 1990, un article de Grasset d’Orcet titré « Mithridate », faisant l’éloge des Galates, est publié sous l’imprimatur « archives du Prieuré de Sion 1879 » bardé d’un tampon de l’Ordre. Or une fois encore le mensonge est au RDV. Nous ne sommes jamais déçus. L’archive en question n’est qu’une copie remaniée d’un article publié dans le numéro de septembre 1890 de la « Revue Britannique » . L’auteur est bien Grasset d’Orcet, mais la source d’origine est falsifiée.


Extrait maquillé de Mithridate (in Vaincre 1989)Extrait original de Mithridate
(in Revue Britanique 1890)

Dans ce même numéro de Vaincre page 6, on pourra lire une « Légende de l’Arcadie » d’Henri Aubert. Il n’y a aucune ambiguïté sur l’auteur. Il est le bon, mais la source plus ou moins mentionnée est fausse. Il s’agit là encore d’un montage de gravure et de texte tronqué provenant bien d’une œuvre d’Henri Aubert. Le titre de son livre est « Mythes et Légendes[12] » publiée en 1910 et non « la Septimanie » livre imaginaire attribué indûment aux abbés Brotier et Mercier de Saint-Léger connu pour un autre ouvrage historique[13] en plusieurs volumes. Le texte le plus touché par ce trucage est celui de la légende de Lycaon où toute la séquence de la malédiction du loup-garou a été « incidemment » effacée. À la page 7, la carte présentée a été tirée également du livre d’H. Aubert. Elle a été grossièrement maquillée par le rédacteur de ce numéro de Vaincre prétextant une étude d’H. Aubert à Tourcoing en 1912.


Fausse carte, maquiilée par le PdS ( in Vaincre 1989) Texte maquillé par le PdS (in Vaincre 1989)
Vraie Varte d'H. Aubert
Vraie carte d'H. Aubert (in Mythes et légendes 1910)Texte original d'H. Aubert (in Mythes et légendes 1910)
Gravue originale d'H. Aubert (in Mythes et légendes 1910Texte original d'H. Aubert (in Mythes et légendes 1910

Ainsi en va-t-il d’un mystère surmédiatisé au fil des diverses publications, falsifications et théories en vogue : trésor localisé tantôt à Notre Dame de Marceille près de Limoux, tantôt au Mont Cardou ou au Mont Bugarach et maintenant dans le domaine de la Fontaine Salée. Autant dire que cette faction, groupe d’intérêts communs initiateur de l’énigme, sait faire tourner les chercheurs en bourrique afin de récupérer leur mise. Or les jeux ne sont pas faits !

 

À suivre…

 


 


Th. Garnier


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[1] Cf. Voir la seconde partie.

[2] Le Cercle, P. Plantard, 1992, p.11

[3] Op.Cit. p.12

[4] N’importe quel document peut être déposé chez un notaire pour lui donner une reconnaissance officielle

[5] Affaire du Temple Solaire, réseau Gladio,  etc.

[6] Un Ordre de Chevalerie ecclésiastique en Languedoc au début du XVIIe, par E. Lamouzele, in Revue des Pyrénées, 1904.

[7] Mémoires des deux cités T.2, Th. Garnier, M2G Editions, 2005.

[8] Cf. Journal Officiel du 07/08/1921

[9] Le roi Dagobert, histoire d’une famille et d’une chanson, par R.R. Dagobert, publication du Cercle Général Dagobert, 1993.

[10] 90% des affirmations de Ph. de Cherisey sont fausses.

[11] Notamment avec René Descadeillas

[12] Ed. 1910, Henri Paulin et Cie éditeur P.201 à 203 / 260-261

[13] Dictionnaire universel, historique, critique et bibliographique ou Histoire abrégée et impartiale des personnages de toutes les nations qui se sont rendus célèbres, enrichie des notes et additions des abbés Brotier et Mercier de Saint-Léger, 1810. Ed. Prudhomme fils.