Derrière le pilier, un glaive à l’intérieur



 

  

Faux et usage de faux

 

Alors que le Codex Bezae Cantabrigiensis continu d’alimenter des polémiques bien inutiles, l'histoire change et l'avenir de l'énigme de Rennes-le-Château s'en trouve irrémédiablement modifié. Il y a encore deux ans, qui aurait pu prévenir de la tournure des évènements ?

Un manuscrit gréco-latin du VIe a semé la zizanie dans la communauté des chercheurs car son histoire et son contenu prouvent indubitablement que les auteurs de deux parchemins cryptés, pièces maîtresses de l’affaire, sont les abbés Bérenger Saunière, curé de Rennes-le-Château, et Henri Boudet, curé de Rennes-les-Bains.

Malgré la publication d’un grand nombre de documents inédits, mis à la disposition de tous (gratuitement) sur notre site, démontrant aisément la véracité des faits, une poignée d’irréductibles persistent à nier l’évidence sans apporter la moindre argumentation valable susceptible d’enrichir le débat. L’anarchie intellectuelle règne en maître absolu sur les forums du promontoire rédhaesien. C’est un déni historique caractérisé, un reniement de toute logique et de toutes les connaissances acquises.

Les nouvelles vont vites dans le microcosme rennais, alors ne vous alarmez pas, chers lecteurs (et lectrices), de ces propos caustiques à l’encontre des « pisse-vinaigre » de tout poil. Le mépris affiché de certains individus, commentateurs, parfois auteurs ou prétendus tels, à l’égard de nos travaux, n’ébranlera en rien notre conviction. En particulier quand, parmi eux, des internautes sans scrupule s’approprient le fruit de nos recherches pour leur propre compte.

Le Codex Bezae est devenu un pilier immuable, soutien indéfectible de l’énigme. L’icône angélique de B. Saunière ne pourra plus jamais être regardée comme avant. L’authenticité de ses parchemins cryptés ne fait plus aucun doute ainsi que la duperie de Philippe de Cherisey prétendant être à leur origine alors qu’il n’en fut que le copiste, voire même photocopiste.

La méthode - photocopie de document authentique et collage - fut employée par le Prieuré de Sion à tour de bras pour fabriquer toute une série de documents apocryphes entre 1965 et 1967 parmi lesquels « Un trésor mérovingien à Rennes-le-Château », écrit par le pseudo Antoine l’Ermite. Le texte est une photocopie fidèle des pages 259 à 267 de l’ouvrage de Robert Charroux « Trésors du monde »[1]. D’autres écrits controversés, tel que l'opuscule « Pierres gravées du Languedoc » attribué à Eugène Stüblein, subirent le même sort à la différence que le document d’origine cité est en réalité une création authentique du frère d’Eugène, Emile Stüblein et de Bérenger Saunière[2]. Dans ce registre il est préférable de scinder ce contingent d’apocryphes en deux groupes bien distincts :

1- Les faux documents avérés du Prieuré de Sion. Nous y inclurons Un trésor mérovingien à Rennes-le-Château (A. L’Ermite - 1966)[3], Les Dossiers Secrets d’H. Lobineau (P. Toscan du Plantier - 1967), Les descendants mérovingiens ou l’énigme du Razès (M. Blancasall - 1965), L’affaire de Rennes-le-Château : réponse à M. Lionel Burrus (S. Roux - 1966), Au pays de la Reine Blanche (N. Beaucean - 1967), Le Cercle d’Ulysse (J. Delaude - 1977). Ajoutons également tous les écrits publiés par les dirigeants du Prieuré sous leur vrai nom.

2- Les documents originaux suivants corrompus pour la cause du Prieuré de Sion, Pierres gravées du Languedoc (E. Stüblein - 1965), Généalogie des rois mérovingiens (H. Lobineau - 1966), Le Serpent Rouge (P. Feugère, L. Saint-Maxens, G. de Koker - 1967), sans oublier les deux parchemins (issus du CODEX BEZAE CANTABRIGIENSIS) dont les photocopies maquillées de Cherisey dateraient de 1965 ou 1966.

Extrait de "Trésors du monde", R Charroux - 1962
Photocopie du Prieuré de Sion


Quand on a la prétention d’être un faussaire et de se déclarer inventeur de toute une affaire comme celle de Rennes-le-Château, voire même celle de Gisors, on a généralement une réponse valide à toutes les questions, une explication claire et sérieuse pour démystifier ses propres fables... toutes ses fables! Or, dans le cas qui nous occupe, le compte n’y est pas.

De Cherisey pèche par orgueil et saborde en une seule tirade lancée en 1979 l’ensemble de la mécanique, très mal huilée, des ses affabulations à l’emporte pièce. Non seulement le dictionnaire de Dom Cabrol ne contient aucun texte liturgique en rapport avec le Codex Bezae, mais en plus P. de Cherisey n’en soupçonne même pas l’existence. Rappelons également que le petit parchemin (ou manuscrit) est la reproduction in extenso (à quelques lettres près) de l’Evangile de Luc (VI 1-4) du Codex Bezae Cantabrigiensis (éd. 1899) et non une combinaison en un seul texte des Evangiles de Luc (VI 1-5), de Matthieu (XII 1-8) et de Marc (II 23-28)[4].

L'histoire nous enseigne de nous fier qu'aux actes et aux témoignages directs. Nous préférons donc, de beaucoup, les premiers "délires" surréalistes de Cherisey de 1979 aux théories fumeuses et alambiquées de ses interprètes patentés de 2006, fussent ils piqués de surréalisme... ou à la mescaline!

L’affaire du Codex Bezae est embarrassante pour ses messieurs naviguant dans les sphères des milieux autorisés, à tel point que les dénégations se poursuivent inlassablement quitte à inventer de nouveaux faits au fur et à mesure de besoins. Voici un autre exemple à la mode: le pilier de l’autel où furent découvert les rouleaux mystérieux était creux, les témoins étaient tous en accord là-dessus depuis plus de 60 ans, et bien aujourd’hui il ne l’est plus comme par enchantement. Telle est la nouvelle version des événements. La magie opère parfois, même pour les plus cartésiens.

Cette rumeur infondée vise essentiellement à abattre le Codex Bezae et à discréditer les véritables documents découverts par B. Saunière : pas de pilier creux - pas de rouleaux, donc pas de parchemins cryptés, donc pas d’énigme à Rennes-le-Château. N’est-ce pas pathétique comme tentative de corruption de l’histoire ? Hélas, les témoignages de première main sont restés intacts sous cette hache phagocytaire et le pilier se dresse toujours debout, inversé et creux à l’instar des persiflages affirmant le contraire.

 

L’autre pilier de l’affaire

 

Mais laissons de côté ces racontars sans intérêt et attachons nous maintenant à identifier les pièces du dossier cachées dans le pilier creux, documents à la source des manuscrits codés par Saunière et Boudet.

Après avoir vu en détail l’historique du Codex Bezae et une partie du cryptage des parchemins (petit et grand), il faut remonter à la genèse de l’énigme : en 1891, quand B. Saunière eut la volonté de faire exécuter quelques travaux de réfections dans l’église du village où il était affecté depuis 1885.

L’édifice, datant du VIII ou IXe siècle, menaçait ruine. Il commença par faire déplacer la table du maître-autel. Les témoignages sont formels sur ce point. La suite est plus confuse et a donné lieu, dès 1962, à des spéculations hasardeuses à mettre en partie au crédit de Noël Corbu, hôtelier et propriétaire du domaine de l’abbé Saunière après le décès de Marie Denarnaud, servante du prêtre et légataire universelle de tous ses biens.

La légende de N. Corbu, qu’il avait écrite et enregistrée[5] sur bande magnétique en 1956 pour ses clients, fut publiée pour la première fois par Robert Charroux, signalé plus haut. Voici un extrait de ce que nous rapporte le maître des lieux : « Le maçon Babon (sic) de Couiza se mit au travail un matin à neuf heures, il appela le curé pour lui montrer dans un des piliers de l’autel quatre ou cinq rouleaux de bois, creux et fermés à la cire.

- Je ne sais pas ce que c’est ! dit-il.

Le curé ouvrit l’un des rouleaux et extirpa un parchemin écrit, pense-t-on, en vieux français mêlé de latin où l’on pouvait à première vue discerner des passages de l’Evangile.

[...]

Le curé cherche à déchiffrer les documents ; il reconnaît les versets de l’Evangile et la signature de Blanche de Castille avec son sceau royal, mais la suite demeure un rébus. Il va donc à Paris en février 1892 consulter quelques linguistes à qui par prudence il ne donne ses documents que par fragments»[6].

Avec un tel amalgame d’arguments, les rêveries de N. Corbu se propagèrent rapidement. La mythologie du trésor de Blanche de Castille, agrémentée d’une légende sur la survivance des rois mérovingiens chère au Prieuré de Sion, prenait son envol. Les parchemins retrouvés par Bérenger Saunière étaient selon diverses rumeurs le testament de François-Pierre d’Hautpoul, une généalogie des rois mérovingiens de 1200 à 1644 et six lignes de texte concernant saint Vincent de Paul, le tout estampillé du sceau de Blanche de Castille. La pseudo Madeleine Blancasall augmentait la farce avec le texte des Evangiles de Luc et Jean sans autre précision et des Litanies à Notre-Dame.

Vous l’aurez remarqué, dans le récit de N. Corbu il n’est fait mention à aucun moment de cela ni d’Emile Hoffet, prêtre séminariste de l’église de Saint-Sulpice à Paris, tenu pour être l’éminent cryptographe qui déchiffra les parchemins. Entre 1956 et 1962, il n’en était absolument pas question. Ces ajouts intempestifs du Prieuré de Sion arrivent dans le débat public entre 1965 et 1967 quand Gérard de Sède publie « L’or de Rennes », chez Julliard[7].

Dans toute légende il y a un fond de vérité. Nous devons, pour faire bonne mesure, confronter les déclarations de N. Corbu aux témoignages recueillis, toujours en 1962, par René Descadeillas, farouche adversaire de tous les mystagogues du Razès de son époque.

Nos deux compères sont au moins en accord sur deux points : le pilier était creux et contenait plusieurs rouleaux de documents. En conséquence, l’hypothèse d’une fiole dissimulée dans un balustre en bois[8] ne peut pas plus être retenue qu’un présumé pilier plein. D’après R. Descadeillas[9] en descellant l’entablement (sic), on découvrit un cavité emplie de fougère sèche, au milieu de laquelle on distinguait deux ou trois rouleaux. Il s’agissait de parchemins dont le curé se saisit. Il déclara « c’est un témoin qui parle » et qu’il aillait les lire et les traduire s’il le pouvait. Le maire informé du fait demanda la traduction au curé.  Celui-ci lui confia peu après une traduction écrite de sa main. Le texte traduit se rapportait parait-il à la construction de l’église et de l’autel. On ne sait pas ce qu’est devenu le document (sic).

La table de l’autel était bien une simple dalle fixée d’un côté dans le mur et soutenue par deux piliers, l’un brut, l’autre sculpté[10] (sic). Aucun tenon s'enclavant dans une mortaise (creux du pilier) n'est signalé dans ce descriptif.

Le 21 juin 1891 (jour du solstice d’été), Saunière fait placer le pilier sculpté sur un socle en position inversée, surmonté d’une statue de la Vierge, dans le jardin qu’il veut aménager. Il fera approfondir ces sculptures par un artisan de Couiza. Le résultat ne fut pas très heureux[11] (sic). Le socle n’est effectivement pas un élément d’origine. Associé au monogramme de la Vierge Marie (AM - à l’endroit), c’est un moulage (ou bloc sculpté indépendant) démantelant l’unité homogène de l’œuvre. Il y fait gravé Mission 1891 et les deux mots PENITENCE PENITENSE (sic). S’il y eut une portion creuse dans le pilier, il faut donc la chercher au niveau du cartouche Mission 1891, haut du pilier (à l’envers). Vous pourrez visionner un petit clip vidéo corroborant cette situation. Depuis l’an 2000, le pilier est conservé à l’abri dans le musée du village. Celui exposé dans le jardin en est une copie modifiée - PENITENCE PENITENCE (sic).

 

Pilier de l'autel photogrphié en 1999
Le même pilier exposé au musée du village en 2005

Il s'agit du vrai pilier dans lequel Béranger Saunière aurait retrouvé de vieux documents. On remarque en effet une cavité suffisamment profonde pouvant contenir des papiers. Il fois toutefois prendre en compte le socle posé au sol sur la photo. Il vient se placer au sommet du pilier.

 

En résumé, N. Corbu et  R. Descadeillas, deux hommes que tout oppose, confirment la présence de rouleaux de parchemins en rapport avec la religion dans un pilier creux de l’ancien autel de l’église. Aucun d’entre eux ne parlent de parchemins codés, toutefois il s’agirait de textes évangéliques pour N. Corbu, concernant l’église pour Descadeillas. Ce sont les seules affirmations dignes de foi puisqu’elles se recoupent parfaitement.

Notre opinion était faite au sujet d’Emile Hoffet mais pour avoir des réponses fiables sur sa soi-disant implication et les véritables documents découverts dans le pilier wisigoth, il nous a paru utile de contacter la Ligue Internationale du Livre Ancien (ILAB-LILA) mise en cause en 1966 dans une lettre faisant partie des Dossiers Secrets d’Henri Lobineau pour l’achat en 1948 des parchemins conservés dans la bibliothèque de l’oblat de l’église de Saint-Sulpice. Sachant pertinemment que ces dossiers étaient peu crédibles, nous pressentions déjà la réponse des dirigeants actuels de la Ligue[12] :

Faux document adressé à ILAB-LILA en 1966

« [...] En ce qui concerne votre recherche: les archives de la Ligue se trouvent à la bibliothèque de l'Université d'Amsterdam.

J'ai lu la lettre de la Ligue avec étonnement: La Ligue n'est pas une entreprise ni un librairie et, selon ma connaissance, la Ligue n'a jamais eu les moyens financiers d'acheter des livres, parchemins ou manuscrits, ni une telle activité permis par les lois qui gouvernent la Ligue ! Il me semble qu'il est impossible que la Ligue a actuellement acheté ces parchemins (sic). [...] ».

La même démarche, faite en son temps par Franck Marie[13], mettait en évidence la fraude du Prieuré de Sion. Le modèle de papier à entête datait de 1950 et ne pouvait plus être utilisé en 1966.

 

 

Aucune généalogie d’une dynastie mérovingienne perdue, aucun testament de la famille d’Hautpoul, aucun document frappé du sceau de Blanche de Castille ne fut caché dans la petite église du village de Rennes-le-Château par l’abbé Antoine Bigou pendant ou avant la révolution. Aucun texte des Litanies à Notre Dame ne pouvait être dissimulé dans le pilier creux. Seulement cinq Litanies ont été reconnues comme prière liturgique officielle de l'Eglise : Les Litanies du Cœur de Jésus, celles du Saint Nom de Jésus, de la Sainte Vierge, de saint Joseph, et des saints. Tous cela est bien une invention du Prieuré de Sion. Néanmoins, nous ne pouvons pas soustraire à nos considérations les rouleaux de parchemins dénichés par B. Saunière dans le pilier creux de l’autel.

 

Vers une vue d’ensemble

 

Quelle était donc la nature de ces textes et comment les deux manuscrits cryptés Saunière/Boudet résultant de cette trouvaille avait-il pu échoir dans les griffes du Prieuré de Sion? R. Descadeillas soutenait l’idée des parchemins écrits par B. Saunière.  

En affinant notre position sur certains points déjà évoqués dans nos précédentes études, nous émettrons l’hypothèse de travail selon laquelle des extraits manuscrits des Evangiles latins du Codex Bezae, quelques feuillets, furent recopiés puis placés dans le pilier creux si ce ne sont tout simplement pas les feuillets ôtés de l’original depuis le IXe siècle, accompagnés de quelques explications en vieux français. Dans le Codex Bezae Cantabrigiensis il manque principalement neuf feuillets entre le 16e et le 25e (Matt VI-21 à VIII-26); le feuillet 96 est en partie détruit (Matt XXVI-65 à XXVII-1); les feuillets 105 à 112 sont absents (Jean I-17 à Jean III-15). On peut admettre dans ce cas la participation l’abbé Bigou comme passeur et non comme auteur de parchemins. L’ordre des Templiers est aussi un bon candidat en tant que passeur. Pierre de Saint-Jean (Pétri de Reddas), seigneur de Redhae, s’était fait chevalier du Temple de Jérusalem[14] le 21 mars 1147. Les familles régnant sur le village (Voisin, Hautpoul etc...) étaient potentiellement des vecteurs de passage sous l’ancien régime.

Alors le scénario suivant va pouvoir se jouer. En 1891, la mission de l’abbé Saunière a touché au but après avoir découvert des manuscrits dans le pilier et le tombeau (ou crypte) des seigneurs de Rennes-le-Château. Il contact un linguistique qui n’est autre que l’abbé Boudet en place depuis plusieurs années. Le théologien, érudit local, avait déjà publié la Vraie langue celtique en 1886. Il lui transmet les documents trouvés dans l’église et Boudet comprend assez rapidement de quoi il retourne : un mortel secret. Les deux prêtres en font part à Mgr Billard, leur supérieur, qui leur ordonne de faire le nécessaire pour que le secret soit bien gardé.
Dr Paul Courrent, extrait de son ouvrage
"Rennes-les-Bains", 1942
Les deux curés seront rémunérés en conséquence sur ses fonds personnelles ou provenant d’une caisse noire d’un ordre religieux (peut-être celui des missions étrangères de la rue du Bac à Paris) ou bien encore d’une société secrète.

B. Saunière donne une traduction quelconque au maire du village pour avoir la paix et distribue les pièces d’orfèvrerie prélevées dans le tombeau des seigneurs des lieux. Devenu gardien du seuil il souhaite toutefois préserver le secret afin qu’il ne soit pas perdu à tout jamais. Il ira peut-être jusqu’à le déplacer de son site originel. Il va dès lors entreprendre les travaux pharaoniques pour en laisser une trace.

Le 20 novembre[15] 1897 H. Boudet est élu membre de la Société de Linguistique de Paris. Tandis que le curé de Rennes-le-Château grave son message à la postérité dans la pierre, le curé de Rennes-les-Bains couche ses pensées sur le papier en élaborant, en accord avec son comparse, les deux parchemins cryptés dès 1899 quand une nouvelle édition de Codex Bezae est publiée (Ed. de Cambridge) avant de détruire définitivement les originaux. Ayant préalablement codés son ouvrage de 1886, il sera aisé pour lui de faire de même avec les secrets introduits dans le Codex Bezae. Il détiendra précieusement ses deux manuscrits cryptés et leurs messages énigmatiques jusqu’à sa mort en 1915.

C’est le docteur Paul Courrent, médecin traitant de Saunière et de Boudet, qui récupéra l’essentiel des archives personnelles de l’érudit curé. Il détiendra également des archives appartenant à la famille Dagobert[16]. Etant également membre de la Société des Etudes Scientifique de l’Aude (SESA) depuis 1896, il  était le mieux placé pour se saisir de la documentation historique de Boudet. Il en fut le président et secrétaire à plusieurs reprises[17].

Deux extraits de la table des publications de la S.E.S.A 1890-1940
Bul. S.E.S.A. 1906 - Photocopie de la p.101 utilisée par le PdS pour Un trésor mérovingien à RLC (A. l'Ermite)


En 1952, après la mort du Dr Courrent, Pierre Plantard fait main basse sur ses archives où figurent, entre autres, les deux manuscrits cryptés Saunière/Boudet et fait croire que toutes les archives de Boudet sont parties à la décharge d’Axat[18] hormis ses livres de comptes. On connaît la suite...

A force de précisions factuelles, nous demeurerons volontairement dans le flou d’un reflet de probabilités, une hypothèse au plus près des portes de la réalité où nous entendons le cliquetis d’une clef tournant dans la serrure. Elles s’ouvrent en nous donnant accès sur un lieu de PENITENCEdu vieux pilier wisigoth... à un Temple de PENIT... ENSE[19]… un glaive à l’intérieur l’on aperçoit… ou des parchemins assassins, dessein à la fois dantesque et prodigieux nous guidant vers un Graal ancestral.


Pièces justificatives, bibliographie et notes


Documents du dossier

Lire le dossier complet en ligne:


Pour tous savoir sur le decryptage du CODEX BEZAE.

- Le Codex Bezae, de son implica...Sion dans l'affaire de Rennes-le-Château, 1ère partie.
- Le Codex Bezae, de son implica...Sion dans l'affaire de Rennes-le-Château, 2ème partie.
- Le Codex Bezae, de son implica...Sion dans l'affaire de Rennes-le-Château, 3ème partie.
- Le Codex Bezae à Lyon au IXè siécle
- Parchemins élastiques par chemins égarés, mystifications et contrevérités

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Pour tout savoir sur le decryptage du CODEX BEZAE.

Arcana Codex Livre II
livre en librairie:
Arcana Codex, Livre II: Du DA VINCI CODE au CODEX BEZAE, par Thierry Garnier, collection VERITES SECRETES n°5, M2G éditions, 2006, 174 pages.

Thierry Garnier


© 26 octobre 2005 M2G éditions. Tous droits réservés, reproduction interdite sans autorisation de l'auteur.


[1] Ed. Fayard, 1962.

[2] Voir pour cela Arcana Codex Livre II, du Da Vinci Code au Codex Bezae, où des documents incontestables inédits établissent ces faits.

[3] A titre informatif, les dates mentionnées sont celles du dépôt légal à la BnF.

[4] L’or de Rennes, G. de Sède, éd Julliard, 1967, p.134. Selon la première version inventée par le duo Plantard -Cherisey.

[5] L’héritage de l’abbé Saunière, C. Corbu et A. Captier, éd. Belisane, 1985, p.60.

[6] Op.cit. R. Charroux,  p.262-263.

[7] Op.cit. G de Sède, p.27. Affirmation fallacieuse tirée des Dossiers Secrets Lobineau et des écrits de Blancasall remis à l’auteur.

[8] Op.cit, C. Corbu et A. Captier, p.76.

[9] Notice sur RLC et B. Saunière, par R. Descadeillas, 1962. Archives de Bérenger Saunière, rassemblées par P. Jarnac, Coll. Ocre, 1984.

[10] Op.cit, C. Corbu - A. Captier, p.73.

[11] Op.cit, R. Descadeillas.

[12] Courrier électronique du 10 août 2006.

[13] RLC études critiques, par F. Marie, éd. Vérités Anciennes, 1978, p.200.

[14] Op.cit, C. Corbu et A. Captier, p.279.

[15] Le 1er de ce mois Antoine Gélis, curé de Coustaussa, est assassiné.

[16] LE ROI DAGOBERT, Histoire d’une famille et d’une chanson, R.R Dagodert, éd. Cercle du Général Dagobert, 1998, p.66.

[17] Tables des publications de la SESA (1890-1940), par le Dr J.P. Courrent, Carcassonne 2ème édition, 1982, p.74.

[18] VLC, H. Boudet, commenté par P. Plantard, éd. Belfond, 1978, p.36.

[19] Latin : Penitus, intérieur - Ensis, glaive ou épée... d’où la clef de codage « mort épée » renvoyant à la stèle de la marquise d’Hautpoul rapportée dans le bulletin de la SESA de 1906 et dans les tables des publications p.142.