Les prisonniers de la tour
(Faisant suite à Nicolas Poulain, agent trouble)


Nicolas Poulain, le prisonnier de la tour de Gisors - Gravure romantique du XIXe siècle

L’emprisonnement du fantomatique Nicolas Poulain, dans la forteresse de Gisors en Normandie, a toujours suscité des interrogations. Les légendes sur ses véritables origines ont souvent pris le pas sur la réalité. La vérité, cachée dans les rayonnages poussiéreux des bibliothèques où l'on retrouve la trace des Templiers, ressurgit aujourd’hui, encore plus stupéfiante que la légende.

 

Nicolas Poulain, l’agent trouble

 

Où son aventure commence, ne peut se terminer qu’au fond d’un cachot humide et malodorant du château de Gisors. Le prisonnier de la tour, Nicolas Poulain (ou Poullain) est toujours resté une énigme. Son image mythique a engendré toutes les hypothèses. Qui était-il ? D’où venait-il ? Les thèses, des plus folles aux plus scabreuses, courent encore de nos jours. Du Gardien mystérieux des trésors enfouis dans les souterrains de Gisors, attendant le retour de sa promise, à l’amant de Blanche d’Evreux en passant par le délire du conquérant américain, rien ne nous a été épargné.

Il faut reconnaître que les élucubrations ravageuses tournant autour de ce mystérieux prisonnier ont vu le jour après la publication en 1962 du livre de Gérard de Sède, Les Templiers sont parmi nous. Pour cela, le passé obscur du château de Gisors et de la ville est complètement trafiqué depuis des dizaines d’années, tant par les guides du château que par les historiens contemporains, ou prétendus tels. L’objectif est clair: supprimer toutes traces de l’Ordre Templier à Gisors afin de refréner l’ardeur des chercheurs de trésor, quelle que fût la nature de son contenu. Certains vont même jusqu’à émettre des réserves quant à la présence templière dans ces murs[1], aussi courte fût-elle. D’autres, pourfendeurs des fantasmes populaires, ayant une rhétorique bien huilée, mettent en avant la théorie d’un chanoine Tonnelier[2], renommant le prisonnier de la tour Nicolas Poulain en Elie de Beaumont fuyant la terre de France pour courir l’Amérique[3]. L’abstraction de l’inscription - Ô mater dei, memento mei, POVLAIN -, gravée sur les murs de la geôle, réduit à néant cette imposture.

Plus sérieusement, N. R. Potin de la Mairie[4] et P. F. D. Hersan[5] prétendaient que le nom gravé de Nicolas Poulain désignait le lieutenant prévôt d'Ile de France, qui dénonça un complot, de la faction dite des Seize, ourdi en 1587 contre Henri III. Les Guise, pour se venger, le firent enfermer à Gisors. Chateaubriand, quant à lui, reprend cette thèse dans son Analyse raisonnée de l’Histoire de France[6]. Il ajoute que ce N. Poulain était le fils naturel du cardinal Charles de Bourbon (*), fondateur de la Chartreuse de Bourbon-lèz-Gaillon, couloir de la Demeure Mystérieuse gaillonnaise exhumé des entrailles de l’Histoire de France secrète par Patrick Ferté[7]. Les deux initiales N et P retrouvées parmi les graffitis ornant les murs du cachot de Gisors sont autant de preuves supplémentaires accréditant cette version.



1ère planche des graffitis sculptés dans la tour du prisonnier. Tous ne sont pas de Nicolas Poulain - Carte postale du début du XXe siècle.2ème planche des graffitis de Gisors - Carte postale du début du XXe siècle.

Autour des graffitis

 

Nicolas Poulain, le fils, fut jeté en prison à Gisors pour traîtrise. Il en ressortit quelques années plus tard, nous dit-on. Ensuite, nous perdons sa trace.

Pour comprendre les mécanismes plantardesques, sources de G. de Sède, qui fit de N. Poulain une chimère noyée dans un flot d’âneries, il suffit de reprendre leur source bibliographique principale : Voyages pittoresques et romantiques dans l’ancienne France, La Normandie Vol. II (et non Vol. III comme le mentionnent de multiples reprises littéraires) de Taylor, Nodier et de Cailleux. C’est dans ce fort volume (in-folio), qu’une grande partie de la légende du Prieuré de Sion (asbl fondée en 1956) fut puisée et construite : de la coupure de l’Orme, qui n’en est pas moins une histoire vraie, de l’un des trois auteurs Charles Nodier devenu Grand Maître du PdS, enfin de toute la dialectique entourant le sieur Poulain et ses graffitis. Nous retrouverons également, dans le volume II, l’histoire de Gaillon ainsi qu’une multitude de gravures sur lesquelles pose sans complexe C. Nodier.

Nicolas Poulain, fils naturel de Charles de Bourbon-Vendôme reste néanmoins l’auteur d’une partie des inscriptions principales du cachot de Gisors, écrites entre 1526 et 1590, selon les auteurs les plus sérieux. Il serait d’une grande stupidité de penser qu’il fut le seul détenu de la geôle normande.

W. de Polham
Gravure représentant le chevalier W. de Polham, confondu avec Nicolas Poulain

Afin de rectifier quelques conjectures controuvées nous devons citer certains d’entre eux, graveurs à leurs heures perdues. Les bas-reliefs, en effet, ne paraissent pas avoir été exécutés tous de la même main. Ainsi, la présence à Gisors de Wolfgang de Polheim (ou Polham), homme de confiance ou amant de Marguerite de Bourgogne enfermé sur ordre de Louis XI, suivant l’hypothèse de M. Blangis, est possible. P. Hersan[8] nommait Simon de Macy comme possible Templier incarcéré à Gisors en 1314. En réalité, il n’en est rien. Même si de vrais Templiers, et nous y viendrons, furent enfermés dans les cachots de Gisors, Simon de Macy, dit Cordelier, n’était pas Templier. Il fut condamné comme simple prisonnier politique[9]. Il sortit rapidement de prison puisque nous le voyons mentionné en 1318 dans le cartulaire de Notre-Dame de Paris[10]. Une charte lui concède l’autorité d’acquérir fiefs et autres biens. Il y est nommé en tant que simple chevalier vivant encore en 1336.

Quant à la captivité de Templiers à Gisors, dès 1309, les documents ne manquent pas. Pendant le procès des Templiers, le 7 août 1309, une commission se réunit à Paris. Elle envoya des messages à travers tout le royaume mandant tous ceux qui voulaient défendre l’Ordre. Le 27 du même mois, Ponsard de Gisi, précepteur de Payens, comparut devant les commissaires et leur déclara avoir été torturé notamment par les ennemis des Templiers, Flexian de Béziers, prieur de Montfaucon, et le moine Guillaume Robert, alors qu’il était emprisonné à Gisors[11]. Nous présentons ci-dessous un extrait tiré de l’ouvrage de M. Raynouard[12] :

La venue à Gisors de deux enquêteurs ecclésiastiques prouve la réclusion de quelques Templiers à Gisors avant 1314, comme dans d’autres citadelles du royaume. Des chevaliers du Temple, dont Ponsard de Gisi, étaient incarcérés dans celle de Gisors en 1309. Les Templiers de la commanderie de Bourgoult à Harquency, près des Andelys, furent de ceux là également.

Guillaume de Gisors, assigné au maintien des biens de l’Ordre par Philippe le Bel et Clément V fut interpellé le 23 juin 1310 par Jean de Parville, huissier d’armes, député à la garde des Templiers. Il informa le seigneur de Gisors qu’il avait commis, depuis le 1er jour du mois, Pierre Provencel à la garde de neuf Templiers étant précédemment sous celle de Robert Verson à Gisors. Ses gages étaient de trois sols parisis par jour pour lui et douze deniers parisis octroyés à un valet pour le service des neufs Templiers[13].

Nous avons encore un témoignage complet et irrécusable, celui de Geoffroy paris, écrivain contemporain de l’Ordre martyr. Sa « Chronique métrique », écrite en vers et vieux français, s’étend depuis l’an 1300 jusqu’au mois d’août 1316. Elle est sans aucun doute le monument littéraire le plus curieux et le plus digne de foi mis à notre disposition sur les premières années du XIVe siècle. Geoffroy paris ne parle pas par ouï dire. Témoin oculaire du supplice du Grand Maître, il décrit dans les détails la détention de Jacques de Molay au château de Gisors peu de temps avant son départ pour Paris[14] en mars 1314.

 

- Vers 6033 à 6044 - Au sujet des Templiers

 

Tantos com ce fu accordé

Le grand mestre a esté mandé

Qui tenoit prison à Gisors

En ce temps ; lors en fu mis hors :

Si fu à Paris amenez

Cil estoit sages et senez,

Je di au mains du sens du monde

Et moult tenoit son ordre à monde.

Mes quant ot assez sermonné,

En la fin fut-il condamné,

Et fu jugié qu’il feust ars.

 

Un tel événement fait désordre quand on veut abolir le mythe Templier dans ce site éminemment symbolique. Malheureusement, ils en seront pour leurs frais, car les informations les plus récentes recueillies mettent à mal les théories négationnistes les plus rébarbatives.

Jacques de Molay ou ses frères auront-il pu graver quelques messages codés sur les murs de sa cellule comme ils le firent à Chinon ? En vérité nous n’en savons rien. Quoi qu’il en soit, certains graffitis sont à mettre à l’actif d’un des prisonniers de la tour, Nicolas Poulain, lieutenant général d’Isle de France.
Graffiti exécuté de la main de Nicolas Poulain.
Là où les trois auteurs de la monumentale collection des Voyages pittoresques ont cru lire en 1828 : « Ô mater dei, miserere mei, Pontani » – Ô mère de dieu, prends pitié de moi, Pontani , N. Poulain est sans conteste le détenu ayant gravé « Ô mater dei, memento mei, POVLAIN » – Ô mère de Dieu, souviens-toi de moi, Poulain ; c’est signé et relevé correctement par P. Hersan en 1858. On remarque dans le cachot l’image d’un homme enveloppé dans un linceul avec le nom de N. Poulain gravé à côté. Nous sommes assez loin du Wolfgang de Polheim, ou Polham.

Il ressort du distique latin, une connotation maternelle sans équivoque. Bien qu’inattaquable, nul besoin d’utiliser l’anagramme formée par G. de Sède « Amo Demeter enim timeo » J’aime Déméter et je la crains – pour juger que nous avons en face de nous une analogie à une déesse-mère, la Matrice : Déméter grecque, Isis égyptienne ou Cybèle romaine, puis gauloise. Leur représentation primitive et leur culte font tous référence à une pierre noire ; une pierre météorique. Par syncrétisme entre les religions païennes et chrétiennes, le culte des vierges noires, soutenu par saint Bernard, prit forme. Et de l’image de Cybèle jouant du tambourin, coiffée d’une tour ou d’une étoile à sept branches, assise sur son chariot de pierre rouge à quatre roues (une rhéda) tiré par deux lions, surgit l’indicible et angoissant portrait de Rennes-le-Château : Terribilis est locus iste !
Etrangement une autre citation latine énigmatique – TEMPUS EDAX RERUM[15]Le temps dévore toutes choses – se profile dans les escaliers de la tour St Thomas du château de Gisors. Faut-il le voir pour y croire ?

 

Un pont entre deux rives

 

Mais ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain et remettons-le dans son berceau. En modifiant le nom de Poulain en Pontani, Taylor, Nodier et de Cailleux n’ont pas commis d’erreur. Parmi ces trois personnages, nous savons que Nodier a été membre de sociétés secrètes du XIXe siècle. C’est un secret de polichinelle, suffisamment grossier pour en faire un grand-maître du plantureux Prieuré de Sion (asbl fondée en 1956). Cadet de Gassicourt assurait qu’il était l’un des principaux membres des Philadelphes. Appartenance mise en évidence dans "l'Histoire des Sociétés Secrètes de l'Armée"[16].

Le Roi perdu? Graffitis de Gisors, gravure des "Voyages pittoresques et romantiques dans l’ancienne France, La Normandie Vol.II", de Taylor, Nodier et de Cailleux (Graffiti IV).

Forts de leurs appuis obscurs, Nodier et ses co-auteurs pouvaient connaître la vie dissolue du cardinal de Bourbon. Ainsi ils marquèrent une piste à suivre, tout en la voilant : celle de Nicolas Poulain, son fils.

Cela mérite quelques explications pour suivre ce raisonnement. Pontani, en latin[17], désigne les mendiants vivant sur le Pont Sublicius à Rome, un pont en bois disparu de nos jours. Le Pont Sublicius, situé non loin du Pont Aemilius, était le plus ancien pont de la ville reliant le Forum Boarium à la rive droite du Tibre. Il tire son étymologie du mot sublicae qui signifie : poutres, pilotis. Il marquait la limite entre la navigation maritime et la navigation fluviale. On attribue sa construction au roi Ancus Marcius. Emporté à plusieurs reprises par les eaux, il fut toujours reconstruit en bois. Les arches étaient en bois pour des raisons religieuses. À Rome, les pontifes, dont le nombre ne dépassait pas cinq, étaient chargés de l'entretien de ce pont sacré. Pontife provient du latin pontifex – qui fait le pont entre les dieux et les hommes – ; c’est le rôle d’un prêtre-roi tel que Charles de Bourbon-Vendôme aurait pu l’être en quelque sorte. Le Grand Pontife (Pontifex Maximus) portait le titre le plus élevé de la religion romaine. Il établissait le calendrier des jours fastes (jours ouvrables) et néfastes (jours fériés) ; il présidait aussi au culte national des dieux capitolins.

Il est donc parfaitement concevable que les trois auteurs aient vu symboliquement, entre ciel et terre, un mendiant (Pontani) en la personne de N. Poulain, fils naturel de Charles de Bourbon, le Grand Pontife. Le graffiti IV pourrait-il être une évocation du prêtre-roi tenant dans ses bras son enfant, s’il ne faisait aussi allusion à une descendance de Jésus et Marie-Madeleine ? Entre les deux cas, il y a une étroite coïncidence et une référence certaine au roi perdu. Mais la parabole est ici insuffisante pour faire de N. Poulain un fils de roi, fût-il sans couronne. Observez bien la gravure du prisonnier dans son cachot, publiée par le joyeux trio. On y voit non seulement la sentence latine erronée « Ô mater dei, miserere mei, Pontani », mais aussi, juste au-dessus, une fleur de lys… royale et de Bourbon !

 

Charles X = x²

 

Pierre tumulaire en marbre noir provenant de la sépulture détruite de Charles de Bourbon-Vendôme, fondateur de la Chartreuse de Gaillon.

On a tant glosé, vociféré sur l’origine de ce Nicolas Poulain, qu’il convient une fois pour toutes de mettre les choses au clair.

A la fin du XVIème siècle, la France eut un roi dont le règne fut éphémère, c’était Charles Ier de Bourbon, appelé Charles X pour les besoins de la couronne. Oncle et parrain d’Henri IV et cousin germain de François de Lorraine, il était né en 1523. Abbé de Jumièges, St Wandrille, de Châalis[18], évêque de Carcassonne, cardinal, archevêque de Rouen de 1552 à 1590, légat du pape en Avignon de 1565 à 1590, c’est lui qui avait béni le mariage de Marguerite de Valois et d’Henri IV à la veille de la Saint-Barthélemy. À la mort du duc d’Alençon, dernier frère d’Henri III, il fut reconnu par la Ligue et Philippe II d’Espagne comme héritier présomptif de la couronne de France. En 1588, Henri III le désigne comme son plus proche parent. Après le meurtre de ce dernier, Charles de Bourbon-Vendôme fut proclamé roi par les Ligueurs au château de Gaillon, dans la Maison Blanche du Lydieu[19], le 2 août 1589.

Une anecdote peu connue révèle que Charles de Bourbon, futur prêtre-roi, eut une liaison avec une femme dont on ignore tout. De cette union interdite naquit un fils, à Saint-Denis, vers 1560. Un fils d’archevêque, cela fait mauvais genre, bien qu’il ne fût pas le premier dans ce cas. Outre Chateaubriand, Gérard de Nerval affirme lui aussi qu’il eut un fils naturel appelé Poullain[20].

Nous présentons donc ici un élément de preuve irréfutable, car authentique et historique, à propos de ces allégations. Cette preuve date de 1725, année de sa publication. Elle apparaît dans les sources généalogiques les plus connues, et pourtant personne à ce jour n’a songé à la mentionner. Elle fut publiée par le père Anselme de Sainte Marie dans son Histoire Généalogique de la Maison de France, où il dit très objectivement : « Fils naturel du Cardinal de Bourbon : N. POULLAIN à qui le Roi Henri IV, le qualifiant de Sieur Poullain, fils naturel de feu M. le Cardinal de Bourbon son oncle, ordonna une somme de mille écus dont sa Majesté lui avait fait don, pour lui être payée par Balthazar Gobelin, Trésorier de l'Epargne (extrait de l'original du Conseil du Roi, tenu pour les finances à Paris le 16 mars 1595) »[21]. Le texte du père Anselme est indéniable et sans appel (original ci-contre). Nicolas Poulain (ou Poullain), le prisonnier de la tour de Gisors, est bien le fils de Charles de Bourbon, archevêque de Rouen. Sinon, par quel fantastique hasard pourrait-on trouver deux N. Poulain dans la même région, à la même époque ? Quelles pourraient être les possibilités, statistiquement parlant ?

A l’instar de son fils, agent double emprisonné à Gisors, ami ou ennemi on ne sait trop, Charles X n’eut guère plus de chance. Il fut arrêté à Blois le 23 décembre 1589 et placé en résidence surveillée, tandis qu’on assassinait les Guise[22]. Il mourut prisonnier à Fontenay-le-Comte le 9 mai 1590 et fut enterré en la Chartreuse de Bourbon-lèz-Gaillon qu’il avait fait ériger de son vivant. Son tombeau fut ravagé par l’incendie de 1764. Ses cendres, avec celles d’autres princes et princesses de Bourbon, furent transférées dans un tombeau de la nouvelle Chartreuse reconstruite au même endroit. L’abbaye ayant été détruite pendant la Révolution, le marbre tumulaire, reflet d’une haute initiation (tête de mort et tibias entrecroisés), fut placé dans l’église Saint Georges d’Aubevoye.

 






Voir aussi

Livre épuisé

Thierry Garnier


Dernière mise à Jour : 20.05.2009

Remerciements particuliers à : A-M Lecordier

 

© Janvier 2005 / Mai 2009 - M2G éditions. Toute reproduction interdite sans autorisation de l'auteur. Crédit photo, collection Thierry Garnier - Tous droits réservés.


[1] Le château médiéval de Gisors, Jean Louis Magnier, Ed. Bertout, 1999.

[2] P.M.Tonnelier a tenté de démontrer en 1971, dans la revue Archéologia n°43, que le prisonnier de Gisors s'appelait Elie de Beaumont – malheureux époux de Catherine de Basian. Hélas, cela n’explique en rien le nom gravé « Poulain » et les initiales N.P.

[3] Gisors dans l'histoire, Jean Paul Besse, Ed. L'âge d'homme, 1998.

[4] Lettres sur Gisors adressées à M. De Laitre Préfet de l'Eure, par Nicolas René Potin de La Mairie, 1848.

[5] Histoire de la ville de Gisors, P. F. D. Hersan, 1858.

[6] Analyse raisonnée de l'Histoire de France, François-René de Chateaubriand, reproduction de l'éd. de Paris : Garnier, 1861. Voir aussi : Les Archives curieuses de l'Histoire de France, depuis Louis XI jusqu'à Louis XVIII, ou Collection de pièces rares et intéressantes..., de Louis Lafaist, Beauvais, 1836.

[7] Arsène Lupin Supérieur Inconnu, P. Ferté, Ed. Trédaniel, 1999.

[8] Op.cit.

[9] Mémoires de la société historique et archéologique de l’arrondissement de Pontoise, 1935.

[10] Cartulaire de l’église de Notre-Dame de Paris, doc. XVII, 31 juil.1336.

[11] Procès des Templiers, par Jules Michelet, Imp. Royale, 1841.

[12] Monuments historiques relatifs à la condamnation des chevaliers du Temple, par François Juste Marie Raynouard, Imp A. Egron, Paris, 1813.

[13]  Bibliothèque Gaignières - 714, n°58. Extrait pris à la Chambre des comptes parmi les recueils de pièces justificatives relatifs aux Templiers. Cf. Le cabinet des manuscrits de la Bibliothèque Impériale, T.I, par L. Delisle, 1868.

[14] Chronique métrique de Geoffroy (ou Godefroy) de Paris, par Jean Alexandre Buchon, Lib. Verdière, Paris, 1827, p.217. A partir du vers 6063, p.219, Geoffroy de Paris relate la prophétie contre les rois de France déclamée par Jacques de Molay sur le bûcher.

[15] Les Métamorphoses d’Ovide, XV, 234.

[16] Galerie historique des contemporains ou nouvelles galerie, par Pierre Louis Pascal de Jullian, T.7, 1822, p.297 et Histoire des Sociétés Secrètes de l'Armée, imp. A. Egron, Paris, 1815, p.

[17] Dictionnaire latin/français, Fr. Noël, Paris, 1820.

[18] Oeuvres / Gérard de Nerval, textes établis, par Henri Lemaitre, Reproduction de l'éd. de Paris : Garnier, 1986, Angélique ; Châalis était une plaque tournante de l’Illuminisme Français aux XVe et XVIe siècles.

[19] Comptes de dépenses pour le château de Gaillon, A. Deville, imp. Nationale, 1850.

[20] Op. Cit.

[21] Histoire généalogique et chronologique de la maison royale de France, des pairs, grands officiers de la couronne et de la maison du roy et des anciens barons du royaume, Tome I, 1725, par le P. Anselme.

[22] Réduit aux expédients, Henri III organise l'élimination des Guise (1588). Décapitée, la Ligue tourne au fanatisme révolutionnaire : la Faculté de Théologie délie tout serment de fidélité au roi et un conseil, dit "des Seize", étend son gouvernement sur le royaume. En 1589, le dernier roi Valois, Henri III, est assassiné. Rassemblés par un Guise, le duc de Mayenne, qui est devenu lieutenant du royaume, les états généraux de Paris sont le théâtre des intrigues de l'Espagne qui espère placer son candidat sur le trône.