Le jeu de paume, le pavillon Colbert et l'orangerie

Au sortir du pavillon Delorme il existait une terrasse où le Cardinal de Bourbon avait fait ajouter après 1560 une vaste galerie basse construite à l'antique, dans le prolongement de la Galerie du Val séparé par un pont jeté sur le fossé. Appelée Galerie de l'archevêque, elle mesurait 27 toises de long avec ses douze arcades en plein cintre et renfermait les portraits des archevêques de Rouen. Elle clôturait cette esplanade qui donnait également sur le jeu de paume, surnommé Tripot, une salle de 80 mètres entourée de 2 petites galeries, construite en pierre de St Leu entre 1508 et 1509 par Pierre Delorme (maçon), Martin Desparoi (charpentier) et Jehan Lullier (couvreur), du pavillon Delorme à la tour de la Sirène. Vers 1700, Jacques Nicolas Colbert, fils du ministre de Louis XVI, réhaussa la Galerie de l'archevêque d'un étage flanqué d'arcades à jour au bout duquel il fit bâtir un pavillon rectangulaire de 88 toises de long dans le pur style XVIIème. Ce dernier existe toujours.

L'étage de la galerie ne devait pas résister à un ouragan; le 15 janvier 1703 la bâtisse s'effondra. Dans la plus grande aile du bâtiment encore debout J.N Colbert avait fait installer au premier étage un salon de musique dans une salle ovale dite des quatre vertus. Sur les vestiges des pavillons du jardin du Haut remembrés il fit édifier avec l'aide de Mansart une orangerie en forme d'amphithéâtre (voir ci-dessous à droite). En 1764, on y dénombrait 300 orangers, citronniers, bergamote, poncires ou cédras plantés non pas en pleine terre mais dans des pots en faïence de Rouen. En 1812, lors de son affectation en maison d'arrêt un étage supplémentaire fut ajouté au pavillon Colbert, puis supprimer lors des récentes restaurations.

Ci-dessus:Etat du pavillon Colbert en 1975

Il ne nous reste plus qu'à vous conter le Lydieu, la dernière étape de notre voyage à travers le temps.

L'aventure connue...