|
|
1926 : le
mystère de la Croix d'Hendaye
|
C'est au pied des Pyrénées, sur la frontière entre la
France et l'Espagne, qu'est situé le Pays Basque. La vieille ville basque
d'Hendaye domine le littoral, entre St Jean de Luz en France et San Sebastian
en Espagne. Cette ville a occupé un petit rôle dans l'histoire européenne à
cause d'un monument pour le moins inhabituel dans le cimetière de son
église.
Située au coin sud Ouest de
l'Eglise Saint Vincent et s'élevant à quelques 3,7 m (12 pieds) de haut, la
Croix Cyclique d'Hendaye domine le cimetière, étrange apparition au soleil
basque. Au premier coup d’œil, le monument semble mélanger plusieurs cultures
puisqu'il s'agit d'une simple croix de pierre reposant au sommet d'un pilier à
cannelures dorique d'inspiration gréco-romaine. La base, grossièrement cubique,
est faite du grès locale et fixé sur une large plate-forme aux côtés
irréguliers. Les mesures montrent
qu'elle est légèrement plus haute que large. Chaque face porte de curieux
symboles. Il y a un soleil ressemblant au dieu du soleil Toltec ou Tiahuanaco (J.T.)
sur la partie inférieur, un étrange blason portant des A sur le bras gauche de
la croix, une étoile avec huit rayons sur la partie supérieure, et plus curieux
de tout, une ancienne représentation d'une lune en forme de visage d'homme avec
un oeil proéminent sur le bras droit. (Commentaire de l'éditeur : nos lecteurs
les plus fidèles se souviendront sûrement d'une controverse à propos de la même
représentation lunaire utilisée par Proctor & Gamble dans les années
1970.) Au dessus du soleil sur le côté
Ouest, on peut remarquer un double X sur la partie supérieure de la croix. En
dessous de cela, sur le bras transversale, on note l'inscription latine
suivante : O Crux Aves, Pes Unica c'est à dire "Salut, Ô Croix, notre seule
espérance". La croix est en mauvais état notamment à cause de la pollution de
l'air qui accélère sa dégradation, la croix est, en effet, située tout près
d'une intersection où le trafic est important. Les gens du crû ne connaissent
pas exactement l'origine de cette croix. Certains affirment que ce serait
l’œuvre des Visigoths. D'autres, par contre, penchent plutôt pour la
mystérieuse secte cathares, une religion gnostique fleurissante en Europe du
IXe siècle après Jésus Christ à 1244, après leur éradication en France suite à
la croisade des albigeois. Certains,
encore, assurent qu'elle aurait été ramenée, il y a plusieurs milliers
d'années, par les basques depuis leur terre d'origine, l'Atlantide, ce
continent perdu. La théorie de l'Atlantide mets l'accent sur le fait que la
croix est une espèce de pierre philosophale montrant l'émergence de la religion
chrétienne des ruines de la civilisation gréco-romaine.

En 1926, est apparu un
petit ouvrage étrange qui mit le Paris adepte de l'occulte en émois. Ces
Mystères des Cathédrales (1) (Mystery of Cathedrals) furent écrit par un certain
Fulcanelli, son nom de voyage (J.T.). Fulcanelli était, semble-t-il, un petit
homme vêtu à la manière des bohémiens de l'après Première Guerre Mondiale
arborant une moustache comme celle d'Astérix. Dans son ouvrage, il déclare que
l'architecture gothique du Moyen-Âge était une sorte de code d'alchimie faisant
allusion à d'anciens secrets. En 1957, une version révisée de ce livre fut
publiée, une surprise si l'on considère que Fulcanelli n'avait pas donné signe
de vie depuis août 1944 lors de la Libération de Paris. Cette seconde édition
comprenait un nouveau chapitre intitulé " La Croix Cyclique
d'Hendaye" dans lequel Fulcanelli affirme que la croix de pierre est
"une prophétie de la fin du Monde". La maîtrise de fulcanelli des
usages cachés se fait plus claire au fil de chaque paragraphe. Ainsi écrit-il
que la vie trouve refuge dans un seul et même endroit... qu'il existe un pays,
où la mort ne touche pas les Hommes au moment du double cataclysme. "Nous
avons là deux croix symboliques, toutes deux l'instruments de la même torture.
Au dessus, il y a la croix divine, donnant un sens choisi à l'expiation, en
dessous, il y a la croix globale, fixant le pôle de l'hémisphère nord et
situant dans le temps le moment fatale de cette expiation... c'est par le feu,
que la nature renaîtra...", référence claire, s'il en est, à un cataclysme imminent qui détruira la
civilisation actuelle et replongera le monde dans un état de sauvagerie
primitive. A la fin du chapitre, Fulcanelli prévient que le sceau de l'Âge de
Fer (Kali Yuga chez les Hindu Vedas, J.T.) ne peut être que la mort. Son
hiéroglyphe est le squelette, portant les attributs de Saturne, un sablier
vide, symbole de l'écoulement du temps, et une faux, représentée dans le nombre
"7", qui est le nombre de la transformation, de la destruction, de
l'annihilation.
En bref, dans la seconde édition de son
livre, Fulcanelli avance que la Croix d'Hendaye renferme des informations
codées donnant la date exacte de la "Fin du monde". Depuis 1957, la
Croix d'Hendaye a été au centre des interrogations des chercheurs. En fait, un
nouvel ouvrage à ce sujet vient d'être publié, Le Mystère du la Grande Croix
d'Hendaye : alchimie et Fin du Monde, écrit par Vincent Bridges et Jay Weidner,
Inner Traditions, 2003. (Cf. Atlantis rising, No. 42, Nov./ Déc. 2003,
"Fulcanelli et les Cathédrales", pp. 28, 30 et 64.)
(1) NDFO: "Le mystère des Cathédrales" de Fulcanelli, éd JJ Pauvert 1964.