* EDITO *
Le Mercure de Gaillon
était à l’origine ce qu’on appelle aujourd’hui un bulletin d’information.
Editée pour la première fois vers 1640 par Mgr Harlay de Champvallon,
archevêque de Rouen, cette publication fut imprimée par Henri Estienne III dans
l’atelier que le prélat avait installé dans son château de Gaillon. Cette
entreprise ne devait hélas pas lui survivre très longtemps.
Après avoir ravivé la
flamme en 2001 sur Internet, nous proposons maintenant au lecteur de découvrir
une nouvelle version du Mercure de Gaillon, relookée, dépoussiérée, avec des
propos quelque peu différents de ceux traités par les religieux de Gaillon.
En sous-titrant ce magazine
les Archives du Serpent Rouge, nous
avons l’intention d’emmener le lecteur aux confins du mystère et des énigmes du
Monde et pas seulement à Gaillon.
Sans verser
obligatoirement dans l’ésotérisme, nous aborderons des sujets diversifiés dans
les domaines de l’histoire, l’archéologie, l’alchimie, la thésaurologie,
l’héraldique, la généalogie, les sociétés secrètes et tous les thèmes connexes.
Au besoin, nous ne manquerons pas de publier des pièces justificatives et
authentiques. L’œuvre de Maurice Leblanc en général, et surtout Arsène Lupin,
ne sera pas oubliée puisque c’est l’un de nos chevaux de bataille. Nous ferons
aussi une juste place à l’ufologie qui d’un point de vue archéologique et
historique ne manque pas d’intérêt.
Au sommaire du premier
numéro de cette nouvelle publication trimestrielle en couleurs, nous irons visiter
Gisors et sa crypte Sainte-Catherine si controversée. Puis nous examinerons à
nouveau les librairies de la Chartreuse et du Château de Gaillon. Enfin, nous
terminerons ce premier tour de chauffe aux pays de Madrie et du Razès, deux
territoires de l’ancienne France dont les liens les plus étroits vous seront
révélés, documents et autres preuves concrètes à l’appui.
Peut-être trouverez-vous
curieux d’amorcer ce nouveau Mercure de Gaillon par le dossier de Gisors ?
Mais cette histoire étant l’une des plus grandes énigmes historiques de notre
Normandie, il nous a paru évident de débuter par ce site pittoresque, rampe de
lancement vers d’autres lieux occultes de l’Histoire de France secrète.
Résumé du N°1:
A en croire la rumeur, l'affaire de Gisors serait morte dans l'œuf comme celle de Rennes-le-Château. Faut-il en rire ? Certes, les élucubrations du Prieuré de Sion sont enterrées, cependant le Mercure philosophique va pouvoir purifier les cendres de cette affaire malsaine afin de redonner de l'éclat à ces joyaux englués dans la fange. Peut-être est-ce un peu trop présomptueux de notre part ? Mais il y a fort à faire.
Voici en résumé ce que nous avons pu découvrir et que nous vous ferons partager dans ce tout premier numéro du Mercure de Gaillon, ou les Archives du Serpent Rouge. En passant par Gisors, nous visiterons la crypte Sainte-Catherine, les souterrains et le cachot d'un prisonnier évadé. Nous étudierons des parchemins et manuscrits oubliés ainsi que quelques extraits de testament mettant en lumière certaines facettes de cette affaire si décriée. Nous ouvrirons les trente coffres pour en extraire la substance, quelque peu frelatée après des décennies de manipulation médiatique. La chapelle Saint-Clair de l'église Saint-Gervais Saint-Protais vous livrera le contenu d'un autre type de coffre : un coffre d'os initiatique. Quand on croit avoir tout dit sur ces sujets il reste mille choses à raconter. Les épitaphes décryptées d'une danse macabre, dont nous avons enfin retrouvé la source manuscrite, vous feront voyager au cœur de l'occultisme du Moyen Age entre la France et les Iles Britanniques.
Un retour dans les bibliothèques du Château et de la Chartreuse de Bourbon-lèz-Gaillon n'aura rien de superflu. Vous aviez déjà pu lire ces chapitres sur notre site Internet. Une suite vous attend encore plus stupéfiante dans nos prochains numéros. Il est toutefois bon de relire cette histoire avant d'attaquer le morceau de choix suivant dans ce premier numéro : la brève histoire et la généalogie de la maison des comtes de Madrie si liée à celle des comtes de Razès. On savait à quel point le Prieuré de Sion avait maquillé la généalogie de ces derniers pour y incorporer Sigebert IV, le roi perdu fils de Dagobert II, mais ce que nous allons révéler dépasse tout ce qu'on avait pu imaginer jusqu'à présent. Ce lignage méconnu des exégètes de l'affaire de Rennes-le-Château apporte pourtant des réponses quant à l'œuvre décodée de M. Leblanc où les liens entre Normandie et Languedoc sont si évidents.